Après plus de trois décennies d’arrêt, le champ pétrolifère de Sèmè, au large des côtes béninoises, connaît un nouveau départ. Akrake Petroleum, filiale de Rex International, y a entamé le forage d’un premier puits, avec un objectif de 7 500 barils par jour et des perspectives d’exportation dès 2025.
En sommeil depuis les années 1990, le champ pétrolifère offshore de Sèmè retrouve une activité soutenue. Début août 2025, Akrake Petroleum a mobilisé la plateforme jack-up Borr Gerd pour lancer la première phase d’un programme de forage qui comprendra trois puits. La production est estimée à 7 500 barils par jour sur une durée de 14 ans, exploitant un potentiel évalué à 87 millions de barils. Découvert dans les années 1960, le site avait été abandonné en raison de contraintes techniques et financières. Aujourd’hui, il s’impose comme un levier majeur de la stratégie énergétique nationale. Le ministre de l’Énergie, Samou Seidou Adambi, a annoncé que le pays passera au statut d’exportateur de brut dès cette année, marquant un pas supplémentaire vers la diversification de ses recettes. Ce redémarrage ne se limite pas à la production pétrolière. Il s’accompagne d’investissements ciblés dans les infrastructures électriques et industrielles de Sèmè-Podji, ouvrant la voie à la création d’emplois et au développement d’activités connexes. Toutefois, les autorités et les opérateurs reconnaissent l’importance de maintenir des standards élevés de transparence et de protection environnementale afin que cette ressource profite durablement à l’économie nationale et préserve les écosystèmes côtiers.
N.C