Ont pris part à ces assises : des chefs traditionnels influents, des propriétaires terriens issus des zones d’intervention du projet, des ouvriers agricoles travaillant pour ou avec des femmes, des femmes bénéficiaires porteuses de témoignages, des membres de l’Alliance Plaidoyer, des représentants d’ONG intervenant sur les questions foncières, ainsi que des membres de la Commission de gestion foncière (COGEF).
Des pratiques discriminatoires
Malgré les avancées juridiques, l’accès des femmes à la terre reste largement freiné par des traditions profondément ancrées. Exclusion des successions, refus de location aux femmes, comportements sexistes envers les employeuses agricoles… autant de freins dénoncés par les participantes. Face à cette situation, l’atelier visait à : Capitaliser et diffuser les recommandations issues du plaidoyer pour une meilleure appropriation par les acteurs communautaires et institutionnels ; Renforcer l’engagement des parties prenantes locales (chefs traditionnels, élus, organisations paysannes) en faveur de l’institutionnalisation des acquis du projet ; Favoriser des pratiques agricoles inclusives et non sexistes ; Soutenir le changement des normes sociales discriminatoires par la sensibilisation, la formation et le dialogue communautaire.
Au cours des travaux, les participants ont procédé à une analyse participative des normes socioculturelles liées à l’héritage et à l’accès à la terre. Des échanges ont également porté sur les conséquences de l’exclusion foncière des femmes sur la sécurité alimentaire et le développement local. L’Alliance Plaidoyer a présenté sa stratégie collective pour une réforme locale des pratiques discriminatoires, suivie d’un recueil d’engagements des chefs traditionnels, propriétaires et ouvriers agricoles présents. Une séance de questions-réponses, animée par les personnes ressources, a permis de faire émerger des analyses croisées sur les obstacles structurels à l’accès des femmes aux ressources. Ces échanges ont été approfondis lors de travaux de groupes, où les participants et participantes ont réfléchi, par structure représentée, à des solutions concrètes.
Un pas de plus vers la justice économique
Cet atelier marque une étape essentielle dans la lutte pour l’égalité d’accès des femmes aux ressources de production. Il témoigne de l’engagement de WiLDAF-Bénin en faveur d’un développement rural plus équitable, où les femmes jouent pleinement leur rôle d’actrices économiques et de pourvoyeuses de sécurité alimentaire.