L’organisation internationale de la francophonie (OIF) en collaboration avec les autorités béninoises a ouvert hier mardi 17 juin 2025 et pour trois jours à Cotonou, la 6ème Mission économique de la Francophonie. L’événement réunit des investisseurs venus de 122 pays qui pactiseront pour la promotion des affaires. Plusieurs ministres du gouvernement béninois sous la houlette du ministre d’Etat chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, étaient présents au lancement aux côtés de Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de la Francophonie.
Renforcer les partenariats économiques et les investissements au sein de l’espace francophone, en cohérence avec la stratégie 2024-2027 de l’OIF, c’est l’objectif de cette mission qui se trouve à sa sixième édition. Celle-ci qu’abrite le Bénin est une première en Afrique de l’Ouest. Selon la Secrétaire générale de la Francophonie, le choix du Bénin tient d’un certain nombre de critères dont la facilité de faire des affaires, l’ouverture du transport aérien grâce au e-Visa…La mission s’inscrit dans l’axe coopération des objectifs de la francophonie a souligné la SG Louise Mushikiwabo qui renseigne que la francophonie, au-delà de la langue française en commun, s’étend à la politique et à la coopération si se situe dans le champs de la francophonie économique: « Dans le domaine économique, nous sommes le facilitateur, le catalyseur, l’accompagnateur, des hommes et femmes d’affaires de l’espace francophone au-delà des acteurs étatiques et du corps diplomatique…» a rappelé la SG. « Nous sommes très heureuses de venir pour la première fois avec plus de 300 entreprises internationales et béninoises pour que vous puissiez vous rencontrer, échanger et créer des liens, peut-être entreprises conjointes. Nous sommes votre plateforme pour faire des affaires en français » a-t-elle assuré. Trois secteur stratégiques ont été ciblées cette édition à savoir : Agro-industrie, les Industries Culturelles et Créatives puis le numérique. Dans chacun de ces domaines, le Bénin s’illustre avec des résultats satisfaisants, a reconnu la SG OIF. « Solidement adossé à notre stratégie économique pour la francophonie (…), ces missions sont nées de demandes très pertinentes au regard de l’économie du monde francophone et d’un énormes potentiel dans notre espaces économique » a-t-elle noté. Dans l’espace francophone, ces missions initié depuis six ans et consolidées sont devenues un évènement annuel incontournable, uniques dans leur ADN et dans les champs des opportunités qu’elles proposent. « Ce sont les seules missions à réunir chaque année, tout le système économique francophone dans les secteurs stratégiques». Pour le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané, cette mission économique de la Francophonie à Cotonou, « ce n’est pas seulement un honneur, c’est une reconnaissance, reconnaissance des efforts engagés pour moderniser et réformer le Bénin, reconnaissance des réformes portées avec déterminations sous le leadership du président Patrice Talon pour transformer notre environnement politique, sécuritaire, sanitaire et surtout économique…ce forum est un moment unique qui intervient dans un contexte économique en pleine évolutions avec des agrégats réconfortants étalés par le ministre d’Etats et qui suscite l’intérêt des investisseurs. A l’en croire, «…ce forum parait un tremplin, un tremplin pour les partenaires solides, durables et équilibrés, un tremplin pour replacer les entreprises francophones au cœur des chaines de valeur mondiales, un tremplin pour construire une croissance inclusive, verte et souveraine ». Le ministre a enfin invité les inventeurs privés, les institutions financières et surtout les entreprises à soutenir les pays en développement dans leur ambition bâtir des économies industrielles résilientes. L’ouverture est suivie d’une conférence inaugurale avec deux panélistes dont L’ancien premier ministre du Bénin et co-fondateur de SouthBridge bank, Lionel Zinsou. Ministre de l’industrie et du commerce du Bénin, Shadiya Alimatou Assouma à la faveur d’une conférence de presse post-lancement, nourrit l’ambition de voir cette mission être un catalyseur de coopération économique pour les entreprises francophones. La francophonie, faudrait-il le rappeler, c’est 93 Etats et gouvernements repartis sur les cinq continents, 17,5 % de la population mondiale, 16,5 du PNB mondial, 20% du commerce mondial de marchandise, et 14 % de la réserve mondiale de ressources minières et d’énergétique. Lors cinq précédentes éditions de cette mission, c’est 1700 entreprises qui ont été mobilisées, plus de 4000 rendez-vous d’affaires facilités, plusieurs dizaines d’accords signés depuis 2022 et environs 20 millions d’euros de chiffre d’affaires générés en six ans.
Angelo DOWINHAN