Révocation du CA de Glo Djigbé « Ni le chef de l’État, ni le parti UP le Renouveau n’ont donné d’instructions », affirme Prudent Topanou

Le président de la Commission de l’Éducation, de la Culture, de l’Emploi et des Affaires Sociales, l’honorable Victor Prudent Topanou, était l’invité de l’émission Version Originale de TVC ce Dimanche 27 avril 2025. L’élu UP le Renouveau de la 6ème circonscription électorale a abordé plusieurs sujets liés à l’activité politique nationale, notamment les défis qui attendent la majorité présidentielle en vue des élections législatives de 2026, l’inquiétude suscitée par le seuil électoral de 20 %, la fameuse révocation locale du Chef d’arrondissement de Glo-Djigbé, ainsi que les stratégies de rassemblement pour garantir la stabilité et l’unité du parti.

Dans cette émission, Victor Prudent Topanou a tout d’abord mis l’accent sur l’importance de renforcer la cohésion au sein de l’UP le Renouveau, parti dont il est une figure de proue. Selon lui, la majorité présidentielle doit faire preuve d’unité pour surmonter les défis à venir. Il a ainsi appelé à une collaboration renforcée et à un recentrage autour des valeurs fondamentales du parti pour préparer au mieux les élections législatives prévues pour 2026.

Sur la question du seuil électoral de 20 %, qui fait actuellement débat, Prudent Topanou a tenu à apporter des précisions. « Ça veut dire sur 100 il faut avoir 20. Si on voulait un parti unique, on aurait porté le taux à 45 %. J’estime qu’avec 20 %, il est possible d’avoir cinq partis », a-t-il affirmé, contestant l’idée selon laquelle cette réforme viserait à verrouiller le paysage politique. Ce seuil, selon lui, permet une ouverture tout en assurant une certaine compétitivité au sein du système électoral.

L’honorable Topanou n’a pas manqué de revenir sur l’affaire qui a récemment défrayé la chronique : la révocation du Chef d’arrondissement de Glo-Djigbé, Setondji Boco. Il a formellement rejeté l’idée que cette décision ait été prise sur ordre du président Patrice Talon ou du parti UP le Renouveau. « Ni le chef de l’État, ni le parti UP n’ont donné d’instructions », a-t-il insisté, précisant que le parti n’a jamais écrit au préfet pour retirer sa confiance à Boco. Selon lui, cette révocation découle d’une manœuvre politicienne locale qui ne repose sur aucune autorité centrale.

« Le maire suspend le CA, mais le préfet prend acte de la révocation », a-t-il ajouté, dénonçant un « fâcheux précédent » qu’il continuera de combattre. Il a affirmé qu’il poursuivra ses démarches pour que justice soit faite et que le Chef d’arrondissement Setondji Boco soit rétabli dans ses droits. « Je vais toujours continuer de dénoncer tant que le CA ne sera pas rétabli dans ses droits », a-t-il conclu, soulignant que cette affaire illustre l’importance de préserver l’intégrité des institutions locales.

Concernant la question d’une éventuelle candidature commune entre l’UP le Renouveau et Les Démocrates, Prudent Topanou a opté pour la prudence. Bien qu’il ait reconnu que cela relève du domaine des possibles, il a estimé que « c’est possible mais improbable », tout en précisant que le président Patrice Talon pourrait prendre une telle décision s’il juge que la compétence est au cœur du projet politique.

Dans un contexte politique en recomposition, Victor Prudent Topanou a exhorté à la vigilance et à l’unité. « Le défi, c’est comment faire pour maintenir le statut du plus grand parti politique du Bénin. Pour rester, il faut qu’on s’unisse », a-t-il insisté. Il a souligné qu’il est impératif de maintenir la cohésion au sein de l’UP le Renouveau pour garantir son succès aux élections à venir et pour préserver l’équilibre politique du pays.

La rédaction

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