Ce samedi, l’esplanade de l’Assemblée nationale à Porto-Novo a vibré sous les accents de la foi et de la citoyenneté. Plus de 1 000 fondateurs d’églises évangéliques, venus des quatre coins du Bénin et de la diaspora, se sont réunis pour une journée d’échanges inédite. Organisée par la Fédération Nationale des Fondateurs d’Églises Évangéliques du Bénin et de la Diaspora, cette rencontre a réuni des figures politiques de premier plan, notamment la Vice-présidente de la République, Mme Mariam Chabi Talata Zimé, ainsi que le Maire de Porto-Novo. L’objectif principal : renforcer la paix, la cohésion sociale et l’engagement citoyen des leaders religieux.
Un appel à la paix et à la responsabilité civique
La journée a débuté par une prière collective, un moment fort d’unité et de recueillement. Ce fut l’occasion pour les participants de réaffirmer leur mission de bâtisseurs de paix dans une nation où la diversité religieuse est une richesse, mais aussi une responsabilité.
Prenant la parole, l’Honorable Gérard Gbenonchi a captivé son auditoire avec un discours lucide et engageant. Il a invité les fondateurs d’églises à s’impliquer activement dans la vie démocratique du pays, tout en leur exposant les principaux axes du nouveau Code électoral. « En tant que guides spirituels et leaders communautaires, vous avez un rôle clé à jouer pour encourager une participation citoyenne éclairée et responsable », a-t-il souligné. Il a également insisté sur l’importance de la transparence et de la légalité dans les processus électoraux, des piliers essentiels pour garantir une gouvernance équitable et durable.
Clarifications sur les obligations fiscales
Abordant la question délicate des obligations fiscales, l’Honorable député a tenu à dissiper les incompréhensions qui alimentent parfois la méfiance. Il a précisé que les contributions spirituelles, telles que les dîmes et les offrandes, ne sont pas soumises à l’impôt. Toutefois, il a rappelé que les revenus générés par des activités commerciales doivent être déclarés et taxés conformément à la loi. Cette clarification a permis de calmer les inquiétudes des fondateurs d’églises, tout en renforçant leur engagement à respecter les exigences fiscales sans compromettre leur mission spirituelle.
La problématique de la pollution sonore
Le débat s’est également penché sur une question récurrente : la pollution sonore liée aux activités religieuses. Gérard Gbenonchi a appelé les églises à respecter les normes acoustiques établies par la législation, soulignant l’importance d’une coexistence harmonieuse entre les lieux de culte et leur environnement urbain. « Le respect des lois sur le bruit n’est pas une contrainte, mais une marque de considération pour la communauté », a-t-il déclaré.
Un appel fort de la Vice-présidente
Dans un discours empreint de gravité et d’espoir, Mme Mariam Chabi Talata Zimé a rappelé aux leaders religieux leur responsabilité en tant qu’ambassadeurs de la paix. Elle les a exhortés à devenir des médiateurs dans les situations de tension sociale et des éducateurs pour une citoyenneté active. Son intervention a résonné comme un appel à une mobilisation collective pour une société plus juste et solidaire.
Une fédération au cœur de la cohésion nationale
La Fédération Nationale des Fondateurs d’Églises Évangéliques du Bénin et de la Diaspora, cheville ouvrière de cette initiative, a brillamment orchestré cette journée. Portant les valeurs de solidarité et d’harmonie, elle a mis en lumière le potentiel d’une collaboration étroite entre les autorités publiques et les communautés religieuses.
Cette rencontre historique s’est conclue sur un sentiment d’accomplissement mutuel. Elle a tracé les contours d’un avenir où foi, gouvernance et responsabilité citoyenne se conjuguent pour bâtir un Bénin plus uni, plus inclusif et plus prospère.
A.E