Le lundi 2 décembre 2024, la salle de conférence du Ministère des Affaires Étrangères a accueilli la revue annuelle du secteur de l’énergie. Cet événement qui a rassemblé les Partenaires Techniques et Financiers, les institutions régionales, les ministères sectoriels, la société civile et les cadres du Ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines vise à dresser un état des lieux des réalisations dans le secteur énergétique, en particulier celles liées aux infrastructures électriques et à l’électrification hors réseau.
Faire le point sur des avancées et tracer des perspectives ambitieuses pour renforcer l’accès à l’électricité et moderniser le réseau électrique béninois. C’est l’objectif de la revue annuelle du secteur de l’énergie pour 2024. Procédant à l’ouverture des travaux, le Ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Samou SEIDOU ADAMBI, a rappelé l’importance centrale de l’énergie pour le développement économique et social du Bénin. « L’énergie constitue pour le Gouvernement du Président Patrice TALON un axe majeur de sa stratégie de développement », a-t-il souligné, avant d’évoquer les progrès réalisés avec l’appui des partenaires financiers. Parmi les actions phares, on retient : le déploiement de centrales solaires photovoltaïques (Defisol 25 MW et IPP solaire 50 MW) et hydroélectriques (Dogo bis 128 MW) ; la réhabilitation de la centrale hydroélectrique de Nangbéto (65 MW sur le fleuve Mono) ; la construction des lignes d’interconnexion électrique sud et nord, reliant le Bénin à ses voisins comme le Togo, le Ghana, le Nigeria et le Burkina Faso ; et la modernisation des réseaux électriques dans plusieurs communes via des projets tels que PRERA, PROMER, PEDER, et PRESREDI. Le ministre a également insisté sur les efforts engagés pour renforcer le cadre institutionnel et juridique du secteur. À cet égard, plusieurs actions sont en cours, comme l’adoption prochaine des textes d’application du code de l’électricité de 2020 et la restructuration de la Société Béninoise d’Énergie Électrique (SBEE). La mise en place d’un nouveau contrat de gestion déléguée avec le groupe ERANOVE illustre cette volonté de rendre le secteur plus performant. Des communications riches en perspectives ont ponctué la revue, notamment sur l’état des lieux des projets en cours, la qualité du réseau électrique et les avancées dans l’électrification hors réseau. Cette dernière a été saluée comme une « opportunité majeure pour améliorer l’accès à l’énergie dans les zones rurales ». Toutefois, les participants ont souligné la nécessité de mobiliser des financements supplémentaires et de renforcer la coordination entre les acteurs pour relever les défis restants. Les recommandations issues des débats devraient permettre une exécution plus cohérente des projets et programmes en cours, afin d’assurer à la population et au secteur productif un accès à une énergie de qualité, à moindre coût, tout en répondant aux impératifs de sécurité et de développement durable.
Angelo DOWINHAN