La ville historique de Ouidah a accueilli le lancement officiel du projet Corridor. Officiellement lancé le mercredi 06 novembre 2024 dans l’enceinte du Centre culturel de rencontre internationale (CCRI) John Smith, il a connu la présence de plusieurs personnalités ministérielles, religieuses et politiques.
<< Offrir aux jeunes de Ouidah les moyens de développer leurs compétences et d’en acquérir de nouvelles, notamment dans la maîtrise des outils numériques, soutenir les jeunes artistes du Bénin et d’Afrique subsaharienne dans le développement de leurs projets professionnels en leur offrant des résidences de travail, un accompagnement professionnel et une meilleure visibilité, et développer les capacités logistiques et de mise en œuvre des actions du CCRI sur le territoire, ainsi que développer les compétences de son équipe, dans un souci de rendre l’association autonome à l’issue de cette phase >> Telles sont les majeures objectifs du présent projet. Lors de cette rencontre, le directeur du Centre culturel de rencontre international (CCRI), Janvier Nougloï, a souligné les réalisations notables du centre depuis son ouverture le 15 juin 2021. En tant que membre du Réseau des Centres culturels de rencontre et premier établissement de ce type en Afrique subsaharienne, le CCRI vise, selon lui, à établir des connexions, à soutenir et à former les acteurs culturels locaux. Il s’efforce également d’élargir leur audience et de proposer aux jeunes des opportunités d’interaction avec les arts. Nougloï a aussi insisté sur l’engagement du centre à appliquer les directives de son conseil d’administration tout en étant en parfaite synergie avec les projets de l’État et de la municipalité de Ouidah. Ainsi, il souligne que le positionnement de l’établissement en tant que pôle de diffusion culturelle au Bénin se manifeste à travers une grande variété d’expressions artistiques. Selon lui, cela inclut non seulement l’écrit et les arts de la scène, mais aussi la musique, les arts plastiques, ainsi que des conférences et des projections cinématographiques. Il insiste également sur le rôle actif du CCRI dans la promotion de la culture locale, affirmant qu’il agit en tant qu’interlocuteur clé pour les communautés artistiques, qu’elles soient locales, nationales, institutionnelles ou privées. En outre, il évoque les collaborations avec un large éventail de partenaires. Il a également partagé ses nouvelles ambitions et les enjeux qui ont conduit à la création du projet Corridor Culturel, une initiative visant à revitaliser la culture à Ouidah. Ce projet, selon ses dires, vise à ancrer la culture dans le quotidien des citoyens tout en renforçant les liens entre artistes et communauté, consolidant ainsi le rôle du CCRI comme un acteur central de la scène culturelle du pays. Lors de son intervention, la déléguée générale de l’Association des Centres Culturels de Rencontre (ACCR), Odile Pradem Faure, a offert des détails approfondis sur les objectifs et les implications du projet en gestation. Ce dernier vise à accroître l’attrait de l’agglomération de Ouidah grâce à une offre culturelle renforcée, un soutien à l’émancipation par la culture des jeunes issus de milieux défavorisés, ainsi que le développement de nouvelles opportunités professionnelles pour les jeunes artistes locaux, dans un souci d’égalité des chances hommes/femmes << « Ensemble avec le soutien de l’Agence française de développement, de l’Association Internationale des maires francophones et l’Association les Amis de Ouidah ainsi que les contributions significatives du ministère de la Culture et de la Ville de Ouidah, nous construirons à travers des échanges et une professionnalisation mutuelle, des modèles d’action qui pourront être partagés dans notre réseau et répliqués par d’autres membres >> a-t-elle laissé entendre. De son côté, le maire de la ville de Ouidah, également président du Conseil d’administration du CCRI, Christian Houétchénou a souligné que le projet Corridor Culturel s’inscrit dans une dynamique de développement culturel, artistique et social. Il a également affirmé que ce projet représente une opportunité sans précédent pour sa ville et pour l’ensemble de sa communauté. Le directeur de cabinet du ministre en charge de la Culture, Eric Totah, lors de sa prise de parole a mis en avant l’engagement du gouvernement à favoriser le développement territorial et culturel. Il a exprimé son appréciation pour les efforts déployés par le CCRI dans la réalisation des projets destinés à dynamiser la scène artistique béninoise. Ces initiatives, selon lui, s’inscrivent parfaitement dans la continuité de la stratégie que le gouvernement béninois a mise en place depuis 2016, visant à promouvoir et valoriser l’art et la culture à travers une série de mécanismes, de réformes et de transformations au sein de l’ensemble de l’écosystème culturel. Par ailleurs, il convient de souligner que le projet issu de la signature de la convention de partenariat entre l’ACCR et le CCRI permettra à ce dernier de concrétiser ses ambitions.
Morel GOUKOUE ( Stag)