Ce mardi 05 novembre, les travaux relatifs à la revue sectorielle du ministère de de la Décentralisation ont eu lieu à Cotonou. Les préfets des douze départements du Bénin ou leurs représentants, les maires, les secrétaires exécutifs des communes, les Partenaires techniques et financiers (Ptf) et d’autres acteurs du secteur de la décentralisation étaient présents à cette rencontre où de notables avancées au sein dudit secteur pour le compte de l’année 2023 ont été présentées.
Selon Raphaël Akotègnon, ministre de la Décentralisation qui a ouvert les travaux de cette revue sectorielle de son département ministériel, il s’agit d’un <<atelier périodique de bilan sur tous les aspects du pilotage et de la gestion de nos collectivités territoriales décentralisées>>. Et d’ajouter que <<la présente revue s’inscrit dans la dynamique de la culture de redevabilité>> dont la <<finalité>> est <<la capitalisation des acquis pour de meilleures performances dans le secteur de la décentralisation et de la déconcentration dans un esprit d’apprentissage mutuel et de complémentarité>>. Il a ainsi souligné <<qu’au terme de l’année 2023>>, grâce entre autres à <<l’encadrement constant de la cellule de suivi et de contrôle de la gestion des communes>> qu’elles ont eu à enregistrer <<des avancées notables sur plusieurs indicateurs de mesures de leurs performances>>. Il y a eu entre autres, <<l’accroissement des ressources propres de 64 communes en 2023 contre 42 communes en 2022 avec une évolution globale des ressources propres passant de 43,99 milliards en 2022 à 50, 86 milliards en 2023, soit un taux d’accroissement de 15,61% pour un taux de mobilisation des ressources propres de 91,52 % en 2023 contre 84,62% en 2022.>> Il a mis également exergue que << le taux de l’auto-investissement des communes est passé de 41, 36% en 2022 à 42,13% en 2023>> et que <<la part des ressources propres mobilisées dans le budget exécuté des communes a globalement évolué de 67,12% en 2022 à 79,62%.>>
La Ponadec
Depuis peu, le gouvernement a approuvé pour la période 2024-2033 le nouveau document de la Politique nationale de la décentralisation et de la déconcentration (Ponadec) qui est en synergie avec le plan national de développement du Bénin avec cinq axes stratégiques. Ceux-ci ont été rappelés par Raphaël Akotègnon et sont relatifs notamment au <<renforcement de l’autonomie des collectivités territoriales, à l’amélioration de la déconcentration et de la tutelle et à la promotion de l’aménagement du territoire, l’intercommunalité, et du développement durable au niveau local >> tout en formulant le vœu que tous les acteurs présents à cette revue sectorielle <<deviennent de véritables pôles d’initiatives et d’impulsion de sorte qu’à l’horizon 2033, la Ponadec puisse tenir ses promesses à l’égard de nos populations>>.
La feuille de route de cette revue sectorielle et le mot des Partenaires techniques et financiers (Ptf)
En estimant que <<l’évaluation globale du secteur, bénéficie donc d’un contexte favorable>>, le ministre de la décentralisation a déclaré qu’il faut par conséquent <<saisir l’opportunité de cet atelier pour fixer les piliers des leviers de la nouvelle dynamique qu’ambitionne le gouvernement à travers les orientations de cette politique du secteur>>. Ainsi il détaille que <<dans une démarche véritablement critique, il s’agira d’analyser>> notamment <<les performances du secteur et le point de mise en œuvre des recommandations de la revue sectorielle conjointe 2021-2022>>. Selon Elisabeth Pitteloud Alansar, cheffe de coopération internationale de la coopération suisse au Bénin qui a pris la parole en tant cheffe de file des Ptf du secteur de la décentralisation <<l’atelier permettra aux participants de prendre connaissance et d’apprécier ensemble les performances enregistrées en 2023 en matière de gouvernance, de mobilisation de ressources et surtout des changements opérés dans les conditions de vie des populations locales béninoises>> car <<l’année 2023 est la véritable première année de mise en ceuvre de la réforme structurelle du secteur de la décentralisation, visant à renforcer l’efficacité de la gestion des collectivités territoriales par la mise à disposition de ressources humaines de qualité>>. De plus précise t-elle << la structuration et ľ’organisation des nouvelles administrations communales ont abouti, par endroit, à des résultats performants mais également mis en relief de nouveaux défis de gouvernance>> pour lesquels << il est de notre devoir de saluer la volonté politique du gouvernement béninois dans le suivi de cette réforme avec la mise à disposition des transferts financiers pour contribuer à la prise en charge des responsables communaux et des outils de mesure de l’efficacité de leurs actions à travers les contrats d’objectifs>>.
Bernado Mariano Houenoussi