Le Directeur général de la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS), Gilles Amoussou, s’est exprimé sur le paiement des frais de ramassage des déchets. Lors d’une intervention sur BIP Radio, mardi 05 novembre 2024, il a clarifié les enjeux et les objectifs liés à cette contribution des ménages, dans le cadre de la modernisation de la gestion des déchets au Bénin.
Face aux incompréhensions suscitées par l’annonce de la Société de Gestion des Déchets et de la Salubrité (SGDS) d’appliquer dès janvier 2025 des frais au ramassage des ordures, le Directeur général de ladite structure est revenu sur le sujet. Dans ses explications, Gilles Amoussou a rappelé qu’avant la création de la SGDS en 2020, cette activité était réalisée par des ONG ou des PME, moyennant un paiement des ménages. Avec l’avènement de la SGDS, cette gestion a été reprise dans le cadre d’un projet global de modernisation. « C’est dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet de modernisation de cette activité que ce paiement intervient aujourd’hui », a-t-il affirmé. Ce paiement s’inscrit donc dans la continuité d’un modèle économique préexistant, mais repensé pour mieux répondre aux exigences d’une gestion moderne des déchets. Gilles Amoussou a expliqué que cette contribution financière des ménages a pour but de garantir des villes plus propres et d’améliorer le cadre de vie. Contrairement à l’idée de supprimer ces paiements, la SGDS a choisi de les maintenir sous une nouvelle forme, en instaurant un tarif forfaitaire. Les grilles tarifaires, allant de 3 000 à 30 000 F, ont été établies en tenant compte des différentes zones d’intervention, suite à des enquêtes approfondies. Concernant le démarrage de ce modèle, le 1er janvier 2025 a été retenu comme date de mise en œuvre effective. « Le 1er janvier est une date qui a été choisie pour démarrer », a-t-il précisé, expliquant que cette décision a été prise après plusieurs ajustements pour offrir un modèle réalisable et durable. Sur la question de la poubelle homologuée, il a clarifié qu’elle est encouragée mais non obligatoire, soulignant qu’elle facilite une meilleure gestion des déchets. Il a aussi insisté sur l’importance du tri à la source, une pratique que la SGDS souhaite généraliser progressivement, en accompagnant les ménages et en développant des infrastructures adaptées. Bien que certaines entreprises pratiquent déjà ce tri, l’objectif est de l’étendre à l’ensemble des citoyens. Saisissant l’occasion, Gilles Amoussou a souligné que l’exigence des citoyens envers la qualité du service est un facteur positif pour la SGDS. Elle permet à l’entreprise de s’améliorer continuellement et de répondre aux attentes des populations en matière de salubrité. « Les résultats tangibles, comme des villes plus propres et un cadre de vie amélioré, sont la preuve de cet engagement », a-t-il affirmé
Morel GOUKOUE (Stag)