La salle Auditorium de l’URMaT à l’EPAC/Avenue des neems à l’Université d’Abomey-Calavi a servi de cadre, le samedi 02 novembre 2024, à la soutenance de thèse pour l’obtention du grade de Docteur, spécialité Nutrition-Biotechnologie-Microbiologie.
« Evaluation du biostimulant à base de combinaison de souches indigènes de champignons mycorhiziens à arbuscules (Glomeraceae) sur la production et la qualité du maïs (Zea mays L.) au centre du Bénin ». Ainsi s’intitule le thème de cette thèse brillamment soutenue par l’impétrant.
Le Jury est composé comme suit :
Président : BABA-MOUSSA Farid Abdel Kader, Professeur Titulaire en Biologie Végétale et Microbiologie (Bénin) ;
Rapporteur : M. DIARRAMOUBA Nafan, Professeur Titulaire en Génétique et Amélioration des plantes (Côte d’Ivoire) ;
Rapporteur : M. DIOUF Diégane, Professeur Titulaire en Physiologie Végétale et Microbiologie (Sénégal) ;
Examinateur : M. ADJANOHOUN Adolphe, Directeur de recherche en Fertilité des sols et Nutrition des plantes (Bénin) ;
Directeur : M BABA-MOUSSA Lamine Saïd, Professeur Titulaire en Microbiologie, Biochimie et Biologie Moléculaire, Université d’Abomey-Calavi (Bénin) ;
Co-directeur : M HOTEYI S.M. Ismaël, Maître de recherche en Écologie Médicale, CBRSI (Bénin).
Cette thèse est une réponse à la baisse chronique de la fertilité des sols du fait de l’utilisation des engrais minéraux qui font partie des éléments qui dégradent nos sols et ne sont pas sans conséquence sur l’environnement, la santé. L’impétrant a utilisé des champignons mycorhiziens de nos sols pour améliorer le rendement agricole. Les travaux de recherche portent notamment sur le maïs. Comme résultats, il a été constaté que les champignons mycorhiziens des sols utilisés, combinés à 50 % de doses conventionnelles, vulgarisées d’engrais minéraux, donnent des résultats similaires avec l’utilisation de 100% d’engrais minéraux.
<< Aujourd’hui, il importe de penser à la santé des sols parce qu’après tout, ce sont les sols que nous allons laisser comme héritage à nos progénitures. Il faudrait donc que ces sols soient en bonne santé pour pouvoir assurer la sécurité alimentaire >>, a indiqué Corentin AKPODE. Les champignons mycorhiziens ont été utilisés pour améliorer l’agrégat du sol, la nutrition du sol et l’absorption d’eau. Ces champignons mycorhiziens permettent aux plantes vertes de résister aux stress abiotiques et biotiques. Ils résistent donc aux actions anthropiques. Ils vivent de façon symbiotique avec les plantes vertes et leur fournissent des éléments nutritifs du sol. Au-delà de la capacité des racines des plantes eux aussi bénéficient des éléments carbonés que les plantes vertes fabriquent par la photosynthèse. C’est ce qui fait que les champignons mycorhiziens vivent dans la rhizosphère de leurs plantes hôtes. Des essais ont été menés dans le Centre Bénin, notamment à Savè, Ouèssè, Bantè et Dassa, où des résultats satisfaisants ont été notés, avec à la clé, un bon rendement. Selon l’impétrant, pour tout produit, il faut que ses qualités répondent aux normes. Pour ce faire, des analyses ont été réalisées au laboratoire. Les résultats sont satisfaisants. Le maïs produit avec la nouvelle technologie, les champignons mycorhiziens est de bonne qualité du point de vue composition physico-chimique, propriété rhéologique, technologique, organoleptique et sensoriel. Ce maïs est propre à la consommation pour le bien-être des populations et peut être conservé sans problème. Pour le Jury, la thèse défendue par l’impétrant est un sujet original, d’actualité et constitue une réponse efficace à la sécurité alimentaire par l’adoption d’une agriculture écologique et biologique.
Angelo DOWINHAN