Gestion de la dette; Le FMI accorde un souffle financier au Bénin et 03 pays

Le Fonds monétaire international allège les frais liés à la dette du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Gabon. Cette révision vise à réduire les surcharges pesant sur ces économies et favoriser une meilleure gestion de leur endettement.

Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’annoncer une révision majeure de sa politique de commissions additionnelles, offrant un soulagement notable à plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Parmi les bénéficiaires de cette réforme figurent le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Gabon, qui devraient voir leurs charges financières réduites dès novembre. Ces changements marquent un tournant dans la gestion des dettes souveraines de ces nations, qui luttent contre des niveaux d’endettement élevés.

Depuis 1997, le FMI applique des commissions additionnelles aux pays ayant emprunté au-delà de leur quota de crédits ou dont les remboursements ont excédé les délais impartis. Cependant, ce mécanisme a souvent été critiqué pour aggraver les difficultés des économies en développement, les emprunteurs se voyant imposer des frais excessifs. Dans sa dernière réforme, annoncée le 11 octobre, le FMI a décidé d’élever le seuil de déclenchement des commissions de 187,5 % à 300 % de la quote-part d’endettement autorisée. Parallèlement, il a abaissé le taux des surcharges, qui passe de 100 à 60 points de base pour les montants empruntés, tandis que les emprunts au-delà des délais de remboursement verront leur surcharge réduite de 100 à 75 points de base.

Cette décision répond à la pression croissante des États et des économistes demandant un allègement des conditions de prêt, considérées comme pénalisantes pour des économies fragilisées par la pandémie et des crises socio-économiques persistantes. En réduisant les surcharges, le FMI espère encourager une gestion plus durable et équilibrée des finances publiques dans les pays concernés.

En allégeant les frais appliqués à leurs dettes, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Gabon pourraient rediriger une partie de leurs ressources financières vers des projets de développement essentiels, tout en stabilisant leur situation macroéconomique. Ce réajustement devrait donc marquer une étape importante dans la lutte pour une dette plus soutenable sur le continent africain.

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