La Direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Bénin et l’Association professionnelle des banques et établissement financiers du Bénin (APBEF-Bénin) ont tenu leur 3è rencontre de concertation au titre de 2024 le mardi 24 septembre 2024. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour de cette rencontre où la situation économique au Bénin et dans l’Uemoa a été examinée avec des efforts globalement satisfaisants au Bénin.
Exposé des points saillants du rapport 2023 de la commission bancaire de l’Umoa ; présentation des principales évolutions de la nouvelle loi sur le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive ; situation du rapatriement des recettes d’exportation à fin juin 2024, les dernières décisions de politique monétaire de la BCEAO, analyse de la situation économique et bancaire au Bénin et dans l’Uemoa. Ce sont là les principaux points au cœur des échanges entre la BCEAO et l’APBEF Bénin.
Selon le Directeur national de la BCEAO Bénin, Emmanuel Junior ASSILAMEHOO, « cette rencontre se tient dans un contexte économique qui continue de s’améliorer aussi bien aux plans mondial, régional et national. Les données que nous avons montrent que au plan économique, l’activité continue de bien se tenir même s’il y a beaucoup d’incertitudes ». Ces incertitudes se traduisent par une certaines résurgence de la hausse des prix dans la sous-région notamment les produits agricoles en dépit de l’apaisement relatif dans les tensions à l’internationale. Pour sa part, le Bénin s’en sort avec des signaux plus verdoyants. En témoigne le taux d’inflation, relativement bas. Dans l’Uemoa, le Bénin a le taux d’inflation le plus bas. C’est en effet dans ce contexte que l’activité bancaire s’est déroulée, contexte de résilience avec un secteur également résilient sur la période sous revue.
Entre autres points positifs notés dans l’activité bancaire sur la période, la BCEAO a souligné la qualité du portefeuille. Ici, le Bénin a également le taux le plus faible, environ 4% pour la moyenne des banques. « Si vous avez un portefeuille qui est assaini, cela vous donne des marge pour être performant par ailleurs » a souligné le DN BCEAO qui a reconnu l’effort des banques béninoises. Il en dénote une bonne rentabilité du secteur même si individuellement, certaines doivent faire des efforts. L’enjeu selon le DN, c’est de travailler à réduire ce taux. A cet effet, des actions sont nécessaires. Déjà, les banques attendent que le pouvoir public, notamment la justice les aide à réduire le taux de crédits non-performants. Les banques béninoises doivent aussi réussir une meilleure adéquation entre leurs ressources propres et les emplois. « …C’est le refinancement de la BCEAO qui permet à toutes les places bancaire d’assurer un équilibre emploi-ressources. Ça veut dire que les banques doivent travailler à améliorer leurs capacités propres à faire face aux emplois » a rappelé Emmanuel Junior Assilamehoo.
Quant au texte de loi sur le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme nouvellement adopté, la séance a saisi l’occasion pour davantage s’imprégner des dispositifs en guise de sensibilisation afin que les banques puissent adapter leur dispositif à cet arsenal juridique. Elles ont été également sensibilisées sur la nécessité de continuer à alimenter la base de données du bureau d’informations sur le crédit. Certes des efforts dont faits mais il faudra les poursuivre pou atteindre le taux zéro a rappelé le Vice-président de l’Apbef, Jean-Jacques Golou. « Les banques ont une situation financière assez reluisante aujourd’hui. Les banques de la place sont dans l’ensemble conformes sur le plan des ratios prudentiels. Nous sommes un peu mieux que la moyenne, ce qui est positif » a-t-il affirmé.
Le maintien des taux directeurs de la banque a été également abordé
Cette décision résulte de la résurgence de l’inflation dans l’Uemoa, les nombreux risques sur les perspectives. Néanmoins, « es perspectives à moyen terme rentrent dans notre zone de confort » et il y a lieu de réserver cela a rassuré le DN BCEAO Bénin.
Du rapatriement des recettes et le financement de l’économie
Le rapatriement des recettes d’exportation a été également au cœur de cette rencontre. Le point arrêté du 30 juin renseigne que 61 milliards FCFA ont été rapatriés sous réserve du délai de 120 jours pour continuait à courir pour certains. Des efforts sont faits sachant que le taux de défaut de rapatriement chez les entreprises est ressorti à 18%. Quant aux banques, elles sont en règle. Par ailleurs, elles continuent de contribuer sereinement à l’économie. « Au 30 juin 2024, on note un apport d’environ 3000 milliards de banques de la place à l’économie, (soit à-peu-près 20%) et elles sont fortement impliquées dans le projet de développement de la zone industrielle de Glo-djigbé (GDIZ).
Rafiou Lawal