Assemblée nationale : la plénière écourtée ; les députés en désaccord sur plusieurs points clés

La troisième session extraordinaire de l’Assemblée nationale du Bénin, convoquée par le président Louis Gbèhounou Vlavonou et ouverte ce mardi 10 septembre, n’a pas tenu toutes ses promesses. Alors que des débats cruciaux étaient prévus, notamment sur la révision du budget pour 2025, les nominations au Conseil économique et social (CES), et la révision du Règlement intérieur de l’institution, la plénière a été abruptement écourtée.

Au cœur de cette interruption, un désaccord persistant entre les députés sur la question du mode de désignation des représentants des artisans au CES. Cette divergence d’opinion a empêché toute avancée significative dans les discussions. Le CES, qui joue un rôle consultatif important pour les grandes orientations économiques et sociales du pays, nécessite une représentation inclusive, et la désignation des artisans, en particulier, fait l’objet d’âpres débats.

Un report inévitable des discussions

Selon des sources internes, plusieurs points à l’ordre du jour de cette session, dont la révision du budget de l’Assemblée nationale pour 2025 et la révision du Règlement intérieur, n’ont pas pu être abordés en profondeur. En conséquence, il est probable que la session soit reprise dans les jours à venir, une fois que des compromis seront trouvés sur les questions en suspens.

Un enjeu de gouvernance institutionnelle

L’issue de cette session revêt une importance capitale, car elle conditionne non seulement le bon fonctionnement de l’Assemblée nationale pour les années à venir, mais aussi la gouvernance institutionnelle globale du pays. Le président Vlavonou avait déjà insisté sur l’importance de cette session pour la bonne marche des institutions de la République. Toutefois, les blocages actuels montrent les difficultés que rencontrent les parlementaires à s’accorder sur certaines décisions majeures.

Des défis à relever pour la suite

Malgré cet incident, le Parlement béninois doit reprendre les discussions la semaine prochaine afin de répondre aux attentes des citoyens en matière de bonne gouvernance. L’efficacité des travaux parlementaires, déjà pointée du doigt, dépend de la capacité des députés à surmonter leurs divergences et à travailler ensemble pour l’intérêt supérieur du pays.

En attendant, les regards restent tournés vers la prochaine reprise des travaux parlementaires, où il est espéré que les points en suspens, notamment les nominations au CES et la révision du budget 2025, trouveront enfin un consensus.

Cette interruption témoigne de la complexité des enjeux politiques et institutionnels actuels au Bénin. Le rôle des députés sera crucial dans les jours à venir, afin de garantir la bonne marche des réformes attendues et de répondre aux attentes des citoyens en termes de gouvernance.

Jeanne HOUNKPÈ

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