Les candidatures aux diverses élections dans les partis politiques au Bénin restent sujettes à moult remous. Par le passé, elles ont été à la base de rupture de confiance, de tractations diverses sur fonds de troublantes révélations et autres. Mais dans une démocratie qui se veut telle, il est une réalité que le consensus reste une utopie mais la règle voudrait qu’on consulte pour retenir l’avis de la majorité. Ainsi, après toutes ces années de pratiques démocratiques, il y a lieu de faire de nouvelles expériences dans le choix des leaders ou militants devant porter les couleurs des partis politiques lors des élections. L’une des solutions les plus plausibles expérimentées par de nombreux pays aussi bien à l’intérieur des partis qu’à l’échelle des compartiments territoriaux s’avèrent les élections primaires. Alors que les ambitions sont nombreuses et affluent de toute part, cela permet de taire nombre de divergences et de limiter les contestations. L’histoire politique du Bénin regorge de choix n’ayant pas fait objet de consensus au sein des partis politiques, et qui par finir, ont souvent été utilisé comme des cordes à pendre pour affaiblir les partis, aller aux coups bas, actionner la dislocation pour ne citer que ceux-là.
Les systèmes successifs où quelques-uns ont tenté d’ériger leur volonté en loi l’imposant d’emblée aux autres ont montré leur limite. Alors que la concentration est plus forte maintenant avec les micro partis obligés de se fondre dans un grand ensemble, le nombre d’ambition demeure alors que les poste disponibles sont minimes. En dépit des dispositions constitutionnelles de limitation des mandats présidentiels et législatifs, tous ne devront pas boucler le tableau. A défaut d’une discipline interne solitude dans les partis, ce qui d’ailleurs n’a pu exister à ce jour, les élections primaires se présente également comme l’alternative. En plus de favoriser la bonne éclosion interne, l’égalité des chances auprès de chaque militant, les primaires soulagent les chefs de partis ou décideurs qui ne sont plus dans l’action. Ils ne feront justes que constater la décision de la majorité. Pour l’équité, des critères objectifs d’appartenance doivent être définis pour ne pas laisser des rusés venir avec l’argent et autres « immoralités politique » troubler le jeu. De grande démocratie l’ont essayé et s’en sont toujours bien sortis. On ne perd donc rien à l’essayer aussi au Bénin.
Rafiou Lawal