Comme les autres êtres humains, les personnes handicapées jouissent aussi des mêmes droits tels que celui concernant la politique. C’est justement dans ce cadre que l’Organisation Non Gouvernementale ‘’Creuset d’Orientation et d’Intégration des Personnes Handicapées ‘’ (COIPH)que préside Rahman Ouorou Barè a initié le projet ‘’Droits Politiques des Personnes Handicapées en Action : Participants en tant qu’acteurs et éligibles’’. Ainsi après la formation des personnes handicapées en Droit politique et leadership politique, ce fut le tour des responsables des formations politiques de la mouvance et de l’opposition de s’informer des avantages dudit projet. C’est à travers une séance de sensibilisation qui s’est déroulée jeudi 04 Juillet dernier au siège de la Fédération des Associations des Personnes Handicapées du Bénin (FAPHB) à Cotonou.
Elles sont considérées comme des personnes qui n’ont rien à apporter à leur environnement ou à leur pays. Elles n’ont pas leur place dans certaines sphères de la société comme la politique. Ces préjugées sur les personnes handicapées ne sont qu’une pure exclusion et stigmatisation à bannir afin de leur accorder la place nécessaire pour apporter elles aussi une plus-value à l’humanité. C’est le cheval de bataille de l’Organisation Non Gouvernementale Creuset d’Orientation et d’Intégration des Personnes Handicapées (ONG COIPH), avec à sa tête le président Rahman Ouorou Barè. Après la première étape du projet qui a été lancée il y a quelques mois et qui s’articule autour de la formation des personnes handicapées en Droit politique et leadership politique, la seconde étape, la plus importante qui concerne la sensibilisation des acteurs politiques a été effective. Plusieurs représentants de partis politiques de la mouvance comme de l’opposition ont répondu présents à cette séance de sensibilisation. Il s’agit des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), de l’Union Progressiste (UP- le Renouveau), du Bloc Républicain (BR), et du Parti Communiste du Bénin (PCB). Loin de quémander l’implication des personnes handicapées dans les affaires politiques qui concernent toute la nation, le président Rahman Ouorou Barè, a plutôt rappelé aux participants combien il est important pour les formations politiques d’inclure les personnes handicapées dans leurs différentes actions. Au total, informe le communicateur, 120 personnes handicapées, c’est-à-dire, dix (10) par départements sont en train d’être formées pour mener des actions politiques aux côtés des partis politiques qui vont les intégrer dans leur rang. Après avoir développé les différentes terminologies appropriées en ce qui concerne le handicap (incapacité physique, mentale, intellectuelle et sensorielle, Rahman Ouorou Barè a insisté sur le fait qu’il faut agir sur l’environnement physique et sur les comportements pour régler la problématique.
Il a donné des orientations quant aux comportements qu’il faut avoir envers la personne handicapée. Aussi, a-t-il parcouru d’autres rubriques, notamment, le cadre juridique relatif à la participation politique des personnes handicapées, la Charte Africaine sur la participation politique. Il a insisté sur l’assistance aux personnes handicapée pendant leurs devoir civiques (élections), l’engagement concret des partis politiques dans la prise en compte des préoccupations des personnes handicapées tout en revoyant les cadres électoraux, la formation des responsables de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) pour disposer les centres de vote des moyens matériels à même de permettre aux personnes handicapées de voter sans difficulté, par exemple, aménager la possibilité de signature du bulletin de vote avec les empreintes de pieds ou de coude pour les électeurs privés de leurs bras, le développement de guides de vote tactiles pour les électeurs non-voyants ou malvoyants afin de faciliter un vote secret et sans assistance. « Le projet vise à mettre à la disposition des partis politiques des militants capables de relever les défis qui se posent à ces partis…Notre démarche est de sensibiliser et de motiver les personnes handicapées pour intégrer les partis politiques et de démontrer que le handicap n’est pas une fatalité», a expliqué Rahman Ouorou Barè.
Les participants ont reconnu la pertinence du sujet et ont promis convaincre leur hiérarchie à prendre en compte ces différentes considérations. En somme, ces partis ont démontré par leur présence que l’inclusion des personnes handicapées est une préoccupation majeure.
Etienne YEMADJE