Levée des sanctions et reprises de relations Niger-CEDEAO : « On a besoin d’être ensemble » dixit le Ministre Olushegun ADJADI BAKARI

« si la situation ne va pas bien au Niger, au Burkina, nous serons impactés »

Quelques jours après que le Président Patrice Talon ait clamé son désarroi sur la situation au Niger et les efforts en cours pour normaliser la situation, la levée des sanctions contre ce pays a été prononcée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Face aux médias nigérien en déplacement à Cotonou, le Ministre des affaires étrangères du Bénin, Tchègoun Bakari Adjadi est revenu sur les tractations du président Patrice Talon pour l’aboutissement de ce résultat, les relations entre le Bénin et le Niger, la réaction et l’implication du Bénin au sein de la CEDEAO dans l’application des sanctions et ce qui doit désormais caractériser les relations entre ces deux peuples qui ont besoin d’être ensemble selon le MAE.

Quel rôle spécifique le Bénin a-t-il pu jouer dans les tractations souterraines au sein de la CEDEAO qui ont abouti ce samedi 24 février 2024 à la levée partielle de sanction qualifiées d’illégales et sauvages ayant affecté durement le Niger et sa population depuis 7 mois, pratiquement sans négociation quel a pu être le rôle souterrain jouer par le Bénin ?

Merci beaucoup déjà merci d’être venu jusqu’à Cotonou. J’aurais eu beaucoup de plaisir j’espère que très prochainement je viendrai vous rencontrer à miam pour qu’on puisse avoir le même entretien avec vous-même et avec certains d’autres de vos confères merci d’être venu euh et merci d’avoir fait le déplacement pour montrer ce déplacement montre une fois de plus euh ce que le président Talon a dit mais ce que nous pensons ce que chaque béninois pense aujourd’hui. Les liens entre le Bénin et le Niger sont des liens séculaires. Elles ne datent pas d’aujourd’hui, c’est comme une famille en fait et comme quelqu’un a l’habitude de le dire, ni le Bénin ni le Niger ne déménageront. Nous sommes obligés d’être ensemble et de travailler ensemble vous avez évoqué la levée des sanctions le Bénin est resté fidèle à ses engagements, à ce qu’il a toujours voulu porter depuis le début qui à notre histoire. Nous avons toujours dit qu’au centre de CEDEAO c’est notre maison commune parce qu’au-delà d’être une organisation c’est d’abord une communauté des peuples. Cette communauté que nous avons en commun un certain nombre de règles. Elles sont bonnes ou mauvaises, on aura le temps de les revoir. Mais il y a des règles et tant qu’on est dans la maison, la position du Bénin a toujours été de dire nous devons faire en sorte que nous respections les règles que nous nous sommes fixés nous-mêmes mais que nous fassions en sorte lorsque nous nous rendons compte que les règles produisent des effets qui ne sont pas les meilleurs, de les changer à l’intérieur. Donc le travail que le Président de la République et toute l’équipe gouvernementale a fait avec les autres chefs d’État, ça a été qu’ensemble nous puissions comprendre qu’aujourd’hui plus que jamais, il est important que nous puissions tendre la main et parler à nos frères du Niger et c’est ce qui a été fait samedi dernier. Nous en sommes heureux, c’est un premier pas, mais c’est un pas très important. Nous devons faire en sorte maintenant que tout le monde au sein de notre famille CEDEAO comprenne qu’au-delà de nos personnes, au-delà de ce que chacun de nous, nous représentons individuellement ce qui est le plus important, c’est le lien qu’il y a entre nos peuples. Le peuple du Niger, le peuple du Bénin, le peuple du Nigéria, du Mali,du Burkina, rien ne peut nous séparer et c’est cette chose qui est la plus importante.

Cette levée de sanction intervient dans un Contexte particulier et ce contexte particulier, c’est que le Bénin out comme l’ensemble de la CEDEAO est resté figé sur une position et levée des sanctions était conditionnée par des préalables au niveau de la CEDEAO, notamment la libération du Président et puis la possibilité de retour des fugitifs. Il y a pas eu tout ça mais en temps les trois pays les états de l’Alliance du Sahel ont créé ce que je viens de dire là l’alliance d’Israël ils ont décidé de quitter aussi la CEDEAO et c’est suite à ça que les sanctions ont été est-ce qu’il y a pas à travers cette levée de sanctions subite, une volonté de casser la dynamique des trois chefs d’État de mettre sur orbite leur nouvelle organisation

Non je pense que il faut que nous voyons tous les dynamiques qui se passent au sein de notre espace communautaire aussi de manière global vous savez au sein de la CEDEAO nous avons le Conseil de l’Entente. Le Bénin est membre du Conseil de l’Entente au même titre que la Côte d’Ivoire au même titre que le Burkina au même titre que le Niger. Nous sommes dans le Conseil de l’Entente, nous sommes en même temps dans la CEDEAO. Je pense que le message et c’était bien avant qu’il y ait cette volonté ou cette annonce de vouloir quitter la communauté, il avait déjà une démarche qui était portée par les chefs d’État qui était de dire nous devons aller progressivement vers un retour à la normale. Donc je ne pense pas qu’il faille lire la décision de la Conférence des Chefs d’État ou la lier au fait que les trois pays aient manifesté la volonté de quitter la CEDEAO. Pour ce qui nous concerne et ce qui concerne les chefs d’État, le message qui a été passé, je pense que c’est le plus important : On ne quitte pas sa famille nous sommes une famille et dans une famille il peut y avoir des désagréments on peut avoir des disputes, on peut avoir des désaccords mais ce n’est pas pour cette raison qu’on change de nom de famille on reste dans la famille. Les peuples du Niger les peuples du Mali du Burkina restent les frères de tous les peuples de la CEDEAO et c’est la chose la plus importante

Quel enseignement le Bénin a tiré de la gestion de cette crise entre la CEDEAO et le 3 du Sahel mais surtout l’application stricte des sanctions du Niger qui ont également impacté pas seulement les Nigériens mais également le peuple béninois.

vous savez dans cette crise je pense que le Bénin premièrement tout ce que le gouvernement béninois toutes les décision que le gouvernement béninois a eu à prendre il les a pris de bonne foi jamais dans une logique de faire du mal de punir ou d’agir contre. Il y avait une volonté en fait d’appliquer des règles que nous nous sommes mis ensemble en commun pour définir nous devons tous être d’accord nous devons tous Tomber d’accord. Le Bénin ne déménagera pas le Niger non plus ne déménagera pas. A partir de cet instant quand nous sommes conscients de cela nous devons travailler ensemble pour que ce qui a pu nous faire mal dans le passé soit derrière nous et qu’on puisse avancer ensemble

Monsieur le ministre, c’est ça en fait l’idéal, mais le véritable problème aujourd’hui au niveau de la sous-région c’est que les gens ont le sentiment que la CEDEAO était devenu finalement un instrument du chef d’État au lieu d’être un instrument des peuples c’est ça véritablement le problème comment expliquez-vous cela ?

Vous savez, comme je le disais tout à l’heure nous avons mis ensemble un certain nombre de règles, il y a certaines qui sont écrites d’autres qui ne sont pas écrites dans l’application il y a eu une application qui a été faite qui a pu blesser choquer à un moment donné. Nous ce que nous disons c’est que ces choix que nous avons eu à faire nous les avons fait de bonne foi et même au moment où collectivement… Chaque pays un certain nombre de valeurs auxquelles ces populations sont attachées. Nous au Bénin par exemple, quelque chose auquel nous sommes attachés c’est de dire que nous sommes un pays sérieux un pays qui respecte ses engagements qui lorsqu’on qu’intègre en fait une organisation qui signe un contrat s’engage à le respecter d’accord et de ce fait là nous avons eu à faire un certain nombre de choix de bonne foi d’accord ces choix que nous avons eu à faire de bonne foi ont pu à un moment ou à un autre blesser nos frères du Niger nous l’entendons. mais ce que nous disons, c’est que nous l’avons fait de bonne foi et aujourd’hui il est temps que nous puissions avancer mais ce que vous évoquez sur le fait de dire que euh le sentiment qu’on peut avoir le fait de se dire que ce sont peut-être des puissances étrangères qui dicte un certain nombre de choses nous au Bénin nous au Bénin en tout cas en ce qui concerne le Bénin, nous avons une diplomatie qui est complètement décomplexée les choix du Bénin sont faits par les Béninois par les dirigeants du Bénin c’est quelque chose auquel nous sommes très attachés aujourd’hui, je sais que un sujet qui est sur la table très souvent c’est la France par exemple nous avons une relation qui est complètement décomplexée avec la France. Il y a des choses sur lesquelles nous sommes alignés avec la France nous leur dirons nous sommes heureux de travailler avec vous mais dans le même temps que nous travaillons avec la France, nous avons une amitié très structuré et très solide avec la Chine nous sommes amis avec l’Arabie Saoudite, nous avons des relations avec la Russie même si, dans le cadre de ces relations quand nous ne sommes pas d’accord, nous disons à nos amis Russes, il y a des éléments sur lesquels nous ne sommes pas d’accord et nous, nous croyons que c’est vers ça qu’on doit aller construire. Nous Africains aujourd’hui nous devons être capables de nous appuyer sur des relations décomplexées avec toutes les géographies du monde. On ne peut pas dire qu’on se met dans un camp ou dans un autre et c’est ce que nous on essaie de mettre de mettre en œuvre. Quant à votre question sur euh la liste lisibilité des décisions qui sont prises ou qui ont été prises au niveau de la CEDEAO. Je pense que le moment viendra le président de la République le président Patrice Talon l’a dit il y a pas longtemps, le moment viendra où il faudra qu’ensemble nous puissions nous dire tous ensemble y compris nos frères du Niger du Burkina du Mali tous ensemble au sein de la CEDEAO, le moment viendra nous allons nous asseoir pour nous dire quelle est la CEDEAO que nous voulons est-ce que nous voulons, une CEDAEO dans laquelle nous allons nous concentrer essentiellement sur les questions économiques, les questions d’intégration, sur les questions de paix et de sécurité est-ce que nous voulons une CEDEO où nous allons parler aussi d’autres sujets, des sujets Politiques. Ensemble nous allons décider de cela et il faudra qu’on s’asseye tous autour de la table pour dire quelle intégration nous voulons construire et qu’est-ce que nous voulons apporter à nos population. On en a besoin mais pour faire ça, nous devons tous être autour de la table, personne ne doit manquer.

Vous venez de parler de choix qui sont vraiment des choix tout à fait indépendant par rapport à l’Intégration Africaine et tout. Mais les décisions de la CEDEAO le sentiment dominant un peu pas seulement au Niger un peu partout dans la sous-région aujourd’hui que les gens ont l’impression que la CEDEAO comme vous venez de dire, a quitté sa vocation de promotion comment dire l’intégration économique et des peuples, le développement sociale des peuples. On a comme l’impression que la CEDEAO depuis pratiquement l’adoption du protocole additionnel sur la bonne gouvernance à la démocratie ne se préoccupe plus de ces questions-là mais se focalise davantage sur les questions de démocratie et de bonne gouvernance, mais malheureusement elle le fait mal.

Non ! Vous touchez du doigt un point important mais vous-même dans votre question vous avez apporté la réponse vous avez dit nous avons adopté un protocole additionnel n’est-ce pas ? Nous l’avons adopté ensemble nous ce que nous nous disons simplement c’est que peut-être qu’il est venu le moment pour que tous ensemble autour de la table on s’asseye à nouveau et qu’on se dise est-ce que ce protocole additionnel on veut toujours l’appliquer, est-ce qu’on veut le renforcer ou est-ce qu’on veut le retirer ? Il faut qu’à un moment donné ce point que vous évoquez qui est un point essentiel mais il faut que nous ayons le courage ensemble de nous asseoir et de nous dire, quelle règle nous voulons mettre en place ? Ce protocole a été adopté il n’a pas été imposé par quelqu’un nous l’avons adopté ensemble. Aujourd’hui si nous pensons ensemble que ce n’est plus ce que nous recherchons, ce n’est plus ce que les peuples de la CEDEAO recherchent, il faut que nous nous asseyons ensemble et que nous puissions…Mais le plus important au-delà de tout cela, c’est qu’on s’assure que nos frères du Niger a toujours la possibilité de venir au Bénin, d’aller au Mali, d’aller au Togo, d’aller en Côte d’Ivoire, en Guinée et vice-versa. Si nous ne réussissons pas à maintenir cela nous, aurons tous échoués. Et moi, ce qui me rassure, c’est que j’ai écouté avec beaucoup d’intérêt la dernière interview du général Tiani et lui-même a dit, il ne viendra à l’idée de personne d’empêcher les populations de circuler à partir de cet instant nous nous entendons sur le minimum et à partir de ce minimum nous allons construire le futur

Mais là alors, plus précisément, le comportement imbu des autorités béninoises a choqué beaucoup surtout les populations notamment la traversée des frontières, ça a beaucoup choqué parce que le Niger ne s’attendait pas à ce que le Bénin soit le pays qui ferme une frontière alors que le corridor naturel du Niger c’est bien le Port de Cotonou. Quelle mesure entendez-vous prendre pour rétablir et renforcer durablement les relations diplomatiques avec ce pays frère et ami qui partage beaucoup de relations avec le Bénin

Le Niger est plus qu’un pays frère du Bénin nous sommes des jumeaux siamois nous sommes liés par un cordon en fait nous avons probablement le même ADN. Donc rien ne peut nous séparer. Vous avez évoqué la situation vous avez évoqué le fait qu’il y a eu fermeture des frontières dans le cadre des mesures qui ont été prises au sein de la CEDEAO. Vous aurez compris que pour nous aujourd’hui, le plus important c’est le futur, c’est comment nous allons construire l’avenir, comment est-ce que nous allons faire en sorte que euh la situation s’améliore pour tout le monde. Dès le mois d’août, dès début août. Nous avons autorisé la mise en place d’un couloir humanitaire nous avons autorisé l’entrée de marchandise de première nécessité nous avons malgré le fait que nous soyons dans la CEDEAO nous avons écrit dès début août à la Commission de la CEDEAO pour dire ok, nous nous sommes membres de la CEDEAO nous respectons nos engagements communautaires et nos frères du Niger, il y a un minimum que nous devons leur garantir, autorisez nous à passer les couloirs humanitaires mais tout cela j’ai envie de dire c’est derrière nous. Aujourd’hui la frontière elle est ouverte depuis samedi soir la frontière est ouverte bin les marchandises peuvent circuler librement les gens peuvent aller s’il le souhaite et donc moi mon appel c’est vraiment de dire mettons derrière nous cette crise il arrive que dans une famille on se on se dispute il arrive que dans une famille on a des mécompréhensions ce n’est pas pour autant on arrête de se parler. C’est vraiment une adresse que moi je fais directement au peuple nigérien à nos frères et sœurs du Niger leur dire nous avons connu une crise les causes les raisons pourquoi on aura le temps de les corriger. Le plus important aujourd’hui c’est que nous puissions réellement mettre tout cela derrière nous et construire l’avenir. Nous allons dans quelques jours entrer dans le mois sacré du Ramadan, c’est un mois important pour nos peuples de part et d’autre de la frontière, c’est le mois de repentance c’est le mois aussi du pardon, c’est le mois de la reconnexion, de la dévotion et moi mon appel, c’est vraiment que pendant ce mois, nous puissions profiter pour rebâtir et retisser les liens, faire en sorte que ce qui ne peut pas être coupé puisse être renforcé.

Monsieur le Ministre, une question concernant la situation du Bénin par rapport aux sanctions, il y a pas que le Niger tout à l’heure je l’ai dit qui é comment dire impacté par ces sanctions le Bénin aussi a été tout le monde tout le monde le Nigéria a été tout le monde Est-ce que brièvement vous pouvez décrire comment ces sanctions-là ont impacté tout le monde

Ce n’est pas de gaité de cœur. Tout le monde a été impacté tout le monde a été impacté de quelque manière que ce soit que ce soit d’un point de vue économique que ce soit d’un point de vue social il y a des gens moi j’ai des amis qui ont leur famille qui est de l’autre côté de la frontière euh il y a des gens où c’est le père qui est nigérien la mère qui est qui est béninoise ou les deux sont. Donc tout le monde a été impacté d’une manière ou d’une autre. Je pense que le plus important pour nous aujourd’hui c’est de dire comment est-ce que nous faisons pour que après cette décision essentielle importante prise par les chefs d’État, que nous avons souhaité que le président Talon a porté, il a annoncé publiquement avant même le sommet des chefs d’État et a œuvré pour cela, comment est-ce que nous faisons pour que maintenant que les frontières sont ouvertes, maintenant que les sanctions sont levées, comment est-ce que nous faisons pour construire l’avenir ? Comme je l’ai dit, moi j’ai beaucoup d’espoir dans le mois de jeûne dans lequel nous allons rentrer, nous sommes en plein dans le jeûne dans le jeûne chrétien nous allons rentrer dans le jeune dans le mois sacré du jeune musulman ce sont des moments qui sont des moments de repentance des moments de pardon des moments d’ouverture les moments de reconstruction essayons de nous reconstruire ensemble pour que tout cela soit derrière nous le plus rapidement possible

Une dernière question une toute dernière question Mon mais spécifiquement pas spécifiquement le Bénin sur la Sécurité le Bénin est également affecté par cette crise sécuritaire parce qu’il y a des incursions dans sa partie septentrionale, notamment vers le parc du W qui est partagé par les trois pays alors indépendamment de cette crise sécuritaire djihadiste le Bénin est également confronté à une autre crise sécuritaire, de piratage maritime. Comment le pays arrive à gérer toutes ces questions ?

Ecoutez, je pense que sans rentrer dans le détail de ces éléments, parce que quand vous parlez de la piraterie c’est tout le Golf de Guinée et je pense qu’il y a il y a eu des efforts conséquents qui ont été menés d’un point de vue équipement matériel. Et puis moyens humains pour sécuriser nos côtes, et de ce point de vue-là, je pense qu’aujourd’hui, on est plutôt très bien protégé. Ddans la partie nord et pour tous les aspects sécuritaires, cela renvoie à ce que je disais tout à l’heure, nous avons un besoin de Travailler ensemble nous avons un besoin de travailler ensemble si la situation ne va pas bien dans le Sahel si la situation ne va pas bien au Niger au Burkina, nous nous serons impactés et c’est la raison pour laquelle, on a besoin d’être ensemble. Le terrorisme c’est quelque chose contre lequel nous devons lutter tous ensemble, et c’est pour ça que je disais tout à l’heure que nous avons des combats beaucoup plus importants que celui de nous asseoir pour dire qui a raison, qui a tort, qui a gagné, qui a perdu. Personne n’a gagné, personne n’a perdu. Nous avons tous gagné parce que, quand on commence dans une famille, quand après des disputes, on se tend la main et on commence à se reparler et à rouvrir les portes, tout le monde a gagné parce qu’on essaie de préserver la famille et c’est la chose la plus importante aujourd’hui. Dans la lutte contre le terrorisme, on a besoin de se donner la main et c’est ensemble que nous allons gagner cette bataille contre le terrorisme. Chaque pays pris individuellement n’y arrivera pas. On a besoin de travailler ensemble et à l’échelle, et c’est pour ça que je disais que dans notre communauté au sein de la CEDEAO nous devons faire en sorte que demain, les choses essentielles est-ce que c’est la libre circulation des biens et des personnes est-ce que c’est l’intégration économique est-ce que c’est la lutte contre l’insécurité et contre le terrorisme il faut qu’ensemble nous puissions nous asseoir pour nous dire qu’est-ce qui est le plus important pour nous. A partir de là nous allons construire l’avenir et construire cette communauté renforcer cette communauté des peuples que nous avons déjà en place et qui est la base en fait de tout ce que nous devons faire.

Transcription: Décryptage Infos
Cotonou/Bénin

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