La Force cauri pour un Bénin Emergent (FCBE) au lendemain de son audience avec le Chef de l’Etat Patrice Talon, a rencontré hier mercredi 31 janvier 2024 à Cotonou, la presse pour lui faire le point des mobiles de cette audience et donner son opinion sur les sujets d’intérêt politique qui agitent la République, notamment, le projet de révision de la Constitution et le toilettage du Code électorale.
«La FCBE préconise la révision dans le consensus, et non une révision opportuniste. Car, le contexte actuel ne nous rassure pas. Les conditions ne sont pas réunies». Paul Hounkpè et son parti ne sont pas pour la révision de la constitution dans le contexte actuelle. Face à la presse hier à Cotonou, ils ne sont pas allés du dos de la cuillère. D’ailleurs, une délégation du parti reçu en audience par le Chef de l’Etat le mardi 30 janvier a présenté les propositions du parti, pour toiletter le Code électoral sans avoir à réviser la constitution. Selon le parti de Paul Hounkpè, s’il est vrai que la constitution béninoise n’est pas exempte de critiques, le contexte actuel n’offre toute la garantie pour aller à une révision. Et si cela doit arriver, le consensus devrait être le maître mot. Pour résoudre donc le problème qui se pose actuellement et qui appelle à un réaménagement du calendrier électoral, les cauris ont suggéré de s’en tenir uniquement à la révision du Code électoral notamment en son article 41 alinéas 11. C’est du moins ce qu’a expliqué Rufin Nansounon. Et à Paul Hounkpè d’ajouter, « Pour éviter la révision de la constitution, aller voir le nombre de jour dont dispose la CENA pour étudier les dossiers». «Nous ne pouvons pas ne pas aller à la relecture du Code électorale» a poursuivi le Secrétaire exécutif national et son parti qui ont exposé une série d’aspects qu’ils appellent à revoir. Il s’agit des cautions trop (163 millions plus 18 millions, 50 millions) selon les types d’élections sans encore penser à ce qu’il faut pour aller faire campagne. «Il faut réduire les cautions», déconcentrer la délivrance des quitus fiscaux sachant que les candidats où qu’il soit au Bénin, sont dans le format actuel, tenus de se rendre tous à Cotonou pour l’obtenir. Quant au parrainage, la FCBE appelé à clarifier encore la procédure en mettant en lumière le rôle des partis politiques. «Qui prend, qui remet, qui fait le choix…?» s’est interrogé Paul Hounkpè sachant que « les sièges appartiennent au partis politiques». Sur le même sujet, le parti FCBE estime que pour les élections présidentielles de 2026, c’est les élus (maire et députés) de 2026 qui doivent à le faire. C’est dans ce sens que le parti a suggéré le toilettage du Code électoral en son article 41 alinéas 11. Selon le Secrétaire exécutif national de la FCBE, il aura suffi de proroger le délai d’étude des dossiers à la CENA, le temps que la procédure d’installation des nouveaux maires soit effective, ce qui les aurait dans le délai, capacité à parrainer et les candidats n’auront plus qu’à retirer les parrainages manquant le cas échéant pour aller compléter leur dossier avant la clôture de l’étude des dossiers à la CENA. La FCBE a suggéré également que l’Assemblée nationale installe un Comité qui lancera un appel à proposition afin ceux qui ont des propositions ou solutions puissent les soumettre et que le débat soit fait afin que la décision à prendre soit une décision consensuelle. Pour la FCBE, on ne rejette pas l’idée de la révision car, « Dans la constitution il y a des choses à voir mais le peuple béninois a toujours été contre l’absence de consensus» a confié Alain Adihou qui a insisté cependant sur une condition sine qua non, le consensus. « Pour nous, rien ne doit se faire de façon exclusive. Il faut dialoguer, il faut faire en sorte que, en le faisant, qu’on est la lumière de toutes les sommités, les différents acteurs afin que tout le monde se sentent impliqué pour la paix dans notre pays ». Pour finir, les FCBE ont expliqué que l’hôte, le Chef de l’Etat a eu une écoute attentive, a vraiment écouté le parti et montré de l’intérêt pour sa démarche.
Angelo Dowingnon