Tenue chaque année, la Conférence euro-méditerranéenne de Garantie a mobilisé, jeudi 18 janvier 2024, plusieurs institutions africaines et européennes de garantie sur le financement des entreprises africaines. Déroulée à Rabat, cette rencontre a été suivie par la tenue des Assemblées annuelles de l’Association professionnelle des institutions de garantie d’Afrique (APIGA).
Rendez-vous de plus en plus significatif dans le marché financier africain et international, la Conférence annuelle Réseau euro-méditerranéen de Garantie (EMGN – Euro-Mediterranean Guarantee Network) s’intéresse, davantage, à « l’importance du rôle des systèmes de garantie dans la transition vers une économie verte en Méditerranée ». C’est d’ailleurs autour de ce sujet que se sont déroulés les travaux de cette énième rencontre dont le lancement a été marqué par les discours de Hicham Zanati Serghini, Directeur général de Tamwilcom, Nouaman Al Aissami, adjoint au Directeur du trésor et des finances extérieures (Ministère de l’Economie et des Finances) et Achraf Tarsim, responsable-pays pour le Maroc de la Banque africaine de développement. Avec la participation d’une quinzaine d’institutions africaines de garantie, dont le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), l’édition 2024 de l’ EMGN, a été l’occasion pour les participants de mener une réflexion collective sur les défis auxquels les TPME sont confrontées à l’échelle du continent, notamment en matière d’accès au financement, ainsi que sur les enjeux cruciaux pour le renforcement des mécanismes de garantie en Afrique. Profitant de l’occasion, le Directeur général du FAGACE, Ngueto Tiraina Yambaye, s’est empressé de présenter les efforts de l’institution dont il a la charge dans l’appui des économies à travers le financement des PME. Un modèle salué par ses pairs. Aussi, les débats ont-ils porté sur le rôle des systèmes de garantie en tant que rempart aux chocs économiques dans un contexte de poly-crises et leur contribution dans le maintien de la stabilité financière de leurs pays respectifs. Les intervenants ont, à cet effet, débattu de l’adaptation des systèmes de garantie de crédits aux exigences spécifiques des entreprises et projets de l’économie verte, favorisant leur accès au financement et stimulant leur croissance, ainsi que de l’identification des défis principaux auxquels les acteurs financiers font face, pour esquisser les contours d’approches innovantes pour surmonter ces enjeux. La tenue de la conférence annuelle du EMGN, qui a réuni les figures de proue du secteur, des représentants des institutions de garantie méditerranéennes, ainsi que des invités de marque de grandes institutions financières internationales et bailleurs de fonds, intervient dans le cadre de la politique de coopération de Tamwilcom avec ses partenaires internationaux. Il importe de préciser que la conférence a été suivie des Assemblées annuelles de l’Association professionnelle des institutions de garantie d’Afrique (APIGA) qui ont abouti à la réélection de Tamwilcom à la présidence de l’association.
Que retenir de l’APIGA
L’Association professionnelle des institutions de garantie d’Afrique (APIGA) a été créée en 2007 au Bénin, avec pour mission d’établir un cadre favorable d’échange et de concertation pour une meilleure intervention des institutions de garantie africaines en faveur des économies de leurs pays. La conférence d’aujourd’hui a connu la participation des institutions de garantie suivantes : le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE), l’African Guarantee Fund (AGF), le Fonds de Solidarité Africain (FSA), l’Agence Nationale de Promotion et de Garantie de Financement des PME/PMI (ANPGF) du Togo, le Fonds National de Garantie et d’Assistance aux PME (FONAGA) du Bénin, la Société Sahélienne de Financement S.A. (SAHFI S.A.) du Niger, le Fonds de Garantie Hypothécaire du Mali (FGHM), l’Africaine des Garanties et du Cautionnement du Bénin (AFGC), le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires du Sénégal (FONGIP), le Fonds de Garantie pour le Secteur Privé (FGSP), le Fonds de Garantie de Djibouti, le Fonds d’Impulsion, de Garantie et d’Accompagnement (FIGA) et la Société de Garantie du Gabon.
Décryptage infos