L’homme d’affaires Ladislas Prosper Agbesi revient sur une rocambolesque affaire de trafic de drogue qui s’est éclatée en République du BENIN en Mai 2021. Dans un courrier adressé au président français Emmanuel Macron pour se plaindre de la gestion du Bénin par le président Patrice Talon, il rappelle que dans cette affaire plusieurs personnes dont l’homme d’affaires français Hubert GOUTAY ont été arrêtées. Une arrestation qui a suscité des interprétations, aux dires de l’auteur de la lettre, qui en a fait cas au président français. Pour Ladislas Prosper Agbési, le président Béninois Patrice TALON a fait voter plusieurs loi devant lui permettre le musèlement des libertés fondamentales. Il a cité la loi 2018-02 du 04 Avril 2018 modifiant et complétant la loi organique N°94-27 du 18 Mars 1999 relative au Conseil Supérieur de la Magistrature ; la loi 2017-44 du 04 Février 2018 portant recueil du renseignement en république du Bénin ; la loi 2017-05 du 29 Août 2017 fixant les conditions et procédure d’embauche, de placement de la main d’œuvre et de résiliation du contrat de travail en République du Bénin ; la loi 2017-20 du 20 Avril 2018 portant Code du Numérique en République du Bénin ; la loi N°2018-16 du 28 Décembre 2018 portant Code Pénal en république du Bénin ; la loi N° 2018-34 du 05 Octobre 2018 modifiant et complétant la loi n°2001-09 du 21 Juin 2002 portant exercice du droit de grève en République du Bénin. Il se désole du fait que les discussions du président français avec son homologue béninois, lors de sa visite au Bénin n’ont pas favorisé la libération des otages et prisonniers politiques tels que la Ministre Reckya MADOUGOU et le Professeur Joël AÏVO, mais plutôt à la libération de l’homme d’affaire français Hubert GOUTAY quelques heures après son départ du territoire béninois. Ladislas Prosper Agbési au détour de ce courrier a dit ses 4 vérités au président français. Ladislas Agbési souligne que ces faits se jouaient bien évidemment devant l’inaction de la communauté internationale qui devait agir pour stopper les dérives. Pour lui, aucune instance internationale encore moins régionale n’a été capable d’apporter son assistance face au régime de Patrice TALON qui a décidé d’emprisonner en masse les béninois qui ne demandent qu’à exercer leur droit à la contradiction. « Un régime qui a décidé sans ambages de passer dans le sang des béninois pour assoir son pouvoir. Aucun allié soi-disant fidèle de la démocratie et de la diversité des opinions n’a pu lever la voix pour que Patrice TALON cesse ses actes » a laissé lire Ladislas Prosper Agbési dans son courrier à Macron à qui il s’adresse en ces termes : « La France que vous dirigez quant à elle s’est contentée des formules diplomatiques hypocrites sans réelles dénonciations. Elle s’est muée dans un dialecte hydride à peine audible qui sont à l’antipode des valeurs démocratiques qu’elle prône et qui fondent souvent son engagement en laissant le dictateur béninois dérouler son plan de capitalisation de nos libertés et institutions démocratiques ». Il a pour finir rassuré le président français de « travailler pour que demain les pays amis y compris la FRANCE soient à nos côtés quand on mettra fin à l’autocratie de Patrice TALON ». En tout état de cause, il rassure que les intérêts des uns et des autres seront garantis dans le cadre d’un partenariat bénéfique pour les peuples et dans un respect mutuel. « Nous nous relèverons pour donner à notre démocratie ses lettres de noblesse » a-t-il ajouté.
S.E