Comment préparer sa retraite tout en étant salarié ou particulier ? La problématique était au cœur d’une conférence publique qui s’est déroulée jeudi 07 Septembre 2023 à la salle de conférence de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB). Initiée par le journal ‘’L’Economiste du Bénin’’, cette rencontre aura été bénéfique pour les personnes encore en activité ou admises à la retraite. Elles étaient nombreuses à s’approprier les opportunités que les institutions bancaires et d’assurance leur offrent.
La retraite est une étape de la vie socioprofessionnelle incontournable, par laquelle, tout travailleur, qu’il soit du secteur public ou privé, entrepreneur, salarié, ouvriers, commerçante, commerçant est appelé à passer. Cette étape de la vie, est heureusement vécue sans soucis, si elle est bien préparée, planifiée et gérée. Par contre, elle est dangereusement vécue et conduit au drame, quand elle n’est pas bien préparée, planifiée et gérée. Des troubles psychologiques, la mendicité, aux drogues, des difficultés à s’alimenter, à se soigner, à se faire plaisir, rester locataire à vie, certaines personnes sont assujetties à ces choses après leur retraite. D’autres sont même oubliées par leurs propres enfants et leurs familles. Elles sont alors poussées vers des pratiques occultes pour devenir des ‘’sorciers’’ ou ‘’sorcières’’ et par ricochet sont prêtes à décimer tout leur entourage. Le mal est profond. Et la
A cette étape de la vie, poursuit-elle, les besoins sont généralement les mêmes et parfois plus importants alors que les revenus sont sensiblement réduits. Ce phénomène de vie après la retraite comme une épidémie devient une préoccupation parce que source de nombreux problèmes sociaux très difficiles à gérer qui parfois conduisent au suicide. C’est pour donner des pistes de solution à ceux qui sont encore en activité, ou qui viennent d’entamer leur retraite afin de les aider à passer une retraite paisible que le journal spécialisé des questions économiques, ‘’ L’Economiste du Bénin’’ avec la collaboration de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Bénin (CCIB) a initié cette conférence publique. La salle de conférence de la CCIB était devenue exiguë pour contenir la pléiade de participants, en activités comme à la retraite ainsi que des experts. Selon Franck Togbé, Directeur Commercial de Atlantique Assurances Bénin-Vie, il y a la baisse drastique des revenus. « Est-ce qu’un salarié qui est au soir de sa carrière et a un niveau de salaire de 500 mille va se voir mettre à disposition 150.000FCFA comme pension. Nous convenons qu’il y a une baisse drastique de son revenu alors même que c’est à cette étape de sa vie qu’il a besoin de se faire suivre par rapport à sa santé, par rapport à ses petits-enfants », s’est-il interrogé. Il a rappelé les opportunités qu’offre Atlantique Assurance Bénin-Vie, pour satisfaire les Béninois qui ont franchi l’étape de la retraite. « Nous offrons des solutions. Lesquelles solutions sont orientées préparation. Tous autant que nous sommes, nous avons évoqué la question de la préparation de la retraite. La préparation de la retraite commence déjà le jour d’entrée en activité. Il faut penser et anticiper sur sa retraite », a précisé Franck Togbé.
Les solutions offertes sont donc diverses et concernent aussi bien les individus que les personnes morales, c’est-à-dire les employeurs. C’est des solutions de cotisation périodique, selon la capacité ou le budget du salarié. Avec Atlantique Assurance Bénin-Vie, explique le panéliste, il est possible à toute personne physique de cotiser mensuellement 5000FCFA par exemple sans limitation du montant de la cotisation mensuelle. « Quand la personne entre dans ce système de cotisation, elle définit la période à partir de laquelle elle entend bénéficier des prestations. Lesquelles prestations ne sont rien d’autres que les capitales constituées durant la période de la cotisation qui est mis à disposition sous forme de paiement unique ou sous forme de rente périodique et ou rente viagère. Je cotise durant ma période d’activité 50.000FCFA par mois ou 100.000FCFA par mois et je dis à mon assureur qu’à mes 60 ans que l’assureur mettre à ma disposition le capital constitué. Ce capital n’est rien d’autres que mes cotisations plus mes intérêts qui ont été générés durant ma période de cotisation. Je pourrai également demander à l’assureur de me payer à partir de la marge que je définie, de me faire payer chaque fin du mois, 250.000FCFA. Comme je pourrais demander également à Atlantic Assurance Bénin-Vie de me faire payer tout le reste de ma vie, 50.000FCFA par mois ou 200.000FCFA par mois. Ceci vient en complément à ce que j’aurais reçu comme pension…Quand je reçois ces rentes, elles viennent amoindrir le choc de la baisse drastique de mes revenus. Voilà l’une des solutions classiques que nous offrons à chaque employé ou à toutes personnes physiques puisqu’à notre niveau, il n’y a pas que des salariés. L’offre à l’assurance permet à toutes les personnes, aussi bien les professionnels, les ménagères, les salariés de pouvoir s’inscrire dans ce type de cotisation pour se prémunir de la baisse future de leurs capacités financières », a ajoute le Directeur commercial de Atlantique Assurance Bénin-Vie.
Aujourd’hui, les salariés et ou les personnes physiques ont la possibilité de faire de la micro-assurance…Il est développé au sein de cette structure aujourd’hui de la micro-assurance où toute personne peut faire une souscription retraite avec une cotisation mensuelle de 400FCFA, de 250FCFA, de 500FCFA via son téléphone. « C’est grâce à un partenariat de dématérialisation de notre procession de service et de prestation qui permet à toute la population béninoise aussi bien avec les opérateurs GSM de pouvoir faire souscription via son téléphone et de bénéficier du capital qui sera mis à sa disposition à l’âge défini parce qu’il n’y aura pas que 60 ans. Il y en a qui décident de bénéficier à partir de 65 ans, à partir de 55 ans…Il est loisible au souscripteur de définir à partir de quand, il souhaite bénéficier de ces prestations» a détaillé Franck Togbé.
Mais les difficultés naissent souvent avec les structures bancaires ou les assureurs au point où les retraités ont du mal à rentrer en possession de leur fonds cotisé. Le panéliste a rassuré les travailleurs des mesures nouvelles qui sont prises pour assurer une bonne collaboration avec la clientèle. « Aujourd’hui de façon globale sur les secteurs des assurances, le taux de pénétration est révélateur de ces difficultés que nous avons à créer un climat de confiance avec les clients de façon générale…Nous sommes à un taux de pénétration d’au moins 5% pas seulement au Bénin mais aussi en Afrique de l’Ouest. Pour régler le problème confiance, il est important de dématérialiser le système…Un client aujourd’hui a la capacité de faire son paiement et de vérifier quelle est la situation du paiement qu’il a effectué pendant deux ans, pendant trois ans, pendant quatre ans, pendant 20 ans. Cela crée en lui davantage un capitale de confiance plus que par le passé», a précisé le Directeur commercial de Atlantique Assurance Bénin-Vie.
Jibril Bouraïma , Directeur Général de Saphyr Asset Management, affirme pour sa part qu’aujourd’hui, le monde a évolué et petit à petit on s’aperçoit que le monde par répartition est en train d’évoluer progressivement vers la capitalisation. « Vous bénéficiez d’une retraite que vous avez-vous-mêmes créée. Parce qu’aujourd’hui, les Etats n’ont plus les ressources pour pouvoir assurer cette mission d’assurer la retraite par répartition…Aujourd’hui, on évolue vers une retraite par capitalisation.
Aujourd’hui, dans notre pays on est encore aux prémices…Les nouveaux mécanismes qui sont mis en place à travers les assurances, les sociétés comme SGI, SGO, sont des mécanismes qui s’apparentent à la capitalisation pour permettre à l’individu d’avoir un capital…», a-t-il exposé. Et à Deo Gratias Hounnou, andragogue, Consultant formateur et Spécialiste en éducation et formation des adultes, d’ajouter que le vrai problème, c’est déjà le mental. «Comment nous nous organisons, comment nous nous disciplinons ?… Le principe, c’est qu’il faut déjà commencer par déposer l’économie. C’est le reste qu’on utilise pour les dépenses…Le vrai problème, c’est un problème de discipline. Quand vous avez une discipline totale…, alors tout est réglé», fait remarquer le panéliste.
Antoine Prosper Zodjin, Enseignant à l’UADC en mirco-assurance santé (MAS) et promoteur de Mutuelles de Santé, membre de l’Union Mondiale de la Santé et de l’Union Africaine de la Mutualité de partager son expérience de 13 ans de retraite avec les participants. « Nous nous organisions pour ceux qui arrivent, ceux qui vont atterrir dans le projet des retraités. Ce devoir nous a demandés de solliciter un peu l’extérieur. L’extérieur, ce sont des spécialités dont nous ne disposons pas au Bénin, à savoir la gériatrie et la gérontologie en matière sanitaire qui est en cours en ce moment avec la CNSS…La base est déjà réalisée et ce sont les équipements qui doivent nous parvenir afin que tous les retraités ici présents puissent bénéficier réellement des soins adaptés à leur condition de vie», fait constater Antoine Prosper Zodjin, 2e Vice-président de l’Union Ouest Africaine de la Mutualité.
« La vie après la retraite au Bénin : Opportunités, menaces ou mort sociale ». C’est le thème de cette conférence publique dédiée à la retraite qui ouvre la voie à une conscientisation de tout travailleur salarié ou particulier pour vivre une retraite paisible et épanouie.
E.Y