En proie à la violence djihadiste dans plusieurs parties de son territoires, le Niger, après le coup d’Etat manqué de 2021, fait face, à nouveau, à une situation sociopolitique confuse depuis la journée du mercredi 26 juillet 2023. Une situation que regrette la Cedeao et promet une réaction énergique pour la préservation de l’ordre Constitutionnel.
Dans un message publié sur Twitter rebaptisé « X » ensuite supprimé, la présidence du Niger avait indiqué que « des éléments de la garde présidentielle [GP] ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale». « L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d’humeur s’ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », ajoutait la présidence en affirmant que « le président de la République et sa famille se portent bien ». Des soldats, le doigt sur la gâchette, debout ou assis dans des pick-ups équipés de mitrailleuses, étaient visibles devant le siège de la télévision publique à Niamey et dans les rues y menant, sans toutefois entraver la circulation, selon un journaliste de l’AFP.
Pour résoudre la crise, le président Patrice Talon, après un échange avec le Président en exercice de la Cedeao, Bola Tinubu, a mercredi, mis le cap sur le Niger où il devrait tenter de trouver une solution à la tentative de coup d’Etat où le chef de l’Etat Mohamed Bazoum est toujours retenu par des membres de la garde présidentielle. Cette tentative de coup d’Etat vient s’ajouter à liste de ceux avortés en 2021 et 2022.
Réactions du Président de la Cedeao
Développements désagréables en République du Niger
Des informations filtrées en provenance de la République du Niger indiquent des développements désagréables autour de la plus haute direction politique du pays.
Il devrait être clair pour tous les acteurs de la République du Niger que les dirigeants de la région de la CEDEAO et tous les amoureux de la démocratie dans le monde ne toléreront aucune situation qui neutraliserait le gouvernement démocratiquement élu du pays.
La direction de la CEDEAO n’acceptera aucune action qui entrave le bon fonctionnement de l’autorité légitime au Niger ou dans toute partie de l’Afrique de l’Ouest.
Je tiens à dire que nous suivons de près la situation et les développements au Niger et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la démocratie soit fermement implantée, nourrie, bien enracinée et prospère dans notre région.
Je suis en étroite consultation avec d’autres dirigeants de notre région, et nous protégerons notre démocratie durement gagnée conformément au principe universellement acceptable du constitutionnalisme.
En tant que Président de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, je déclare sans équivoque que le Nigéria se tient fermement aux côtés du gouvernement élu au Niger et exprime également la détermination absolue des dirigeants de notre sous-région que nous ne renoncerons ni ne fléchirons sur notre position défendre et préserver l’ordre constitutionnel.
Bola Ahmed Tinubu
Président, République fédérale du Nigéria et Président, Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO