Investissement en ligne : Perte de gain chez 70% des investisseurs africains en cryptomonnaies depuis avril 2021

Le rapport souligne que les effets du krach du marché mondial des cryptomonnaies se ressentent aussi sur le continent. 49% des Africains se méfient désormais de ces actifs mais 47% pensent qu’ils vont s’apprécier à nouveau. 

70% des détenteurs de cryptomonnaies en Afrique ont perdu de l’argent sur leurs investissements depuis l’effondrement du marché qui a commencé en avril 2021, selon un rapport publié en juin dernier par le cabinet d’étude et de conseil Kasi Insight. Intitulé « The state of cryptocurrency : consumer’s habits, attitudes and outlook on cryptocurrency in Africa », le rapport se base sur une enquête réalisée entre le 20 décembre 2022 et le 10 janvier 2023 auprès d’un échantillon de 9433 citadins dans 19 pays du continent, dont l’Angola, le Nigeria, le Cameroun, le Kenya, le Maroc, l’Afrique du Sud et la Namibie. Alors que la majorité des investisseurs déclarent avoir vu la valeur de leurs crypto-actifs s’effondrer, 9% ont déclaré qu’ils n’ont pas perdu de l’argent durant « l’hiver du cryptomonnaies » (Crypto winter), alors 21% ont subi des pertes plus ou moins importantes avant de récupérer la totalité de leurs fonds investis. Au total, 18% des personnes interrogées ont affirmé avoir déjà possédé des cryptomonnaies, mais 8% seulement en détenaient encore au moment de la réalisation de l’enquête.

82 % n’ont jamais possédé de cryptomonnaies.

De façon générale, les personnes ayant des revenus élevés sont les plus susceptibles de détenir des cryptomonnaies en Afrique. Parmi les personnes qui détiennent ces monnaies virtuelles, 16% gagnent entre 901 et 1800 dollars par an. Ce taux monte à 36% pour les personnes qui gagnent entre 1801 et 4500 dollars et à 51% pour les personnes dont le revenu annuel est supérieur à 4500 dollars. Les hommes sont également plus susceptibles de détenir des cryptomonnaies que les femmes.  54% des sondés qui déclarent avoir déjà possédé ces monnaies virtuelles sont des hommes, contre 46% pour les femmes. La répartition des personnes qui possèdent des cryptomonnaies par génération montre que les millennials tiennent le haut du pavé (60%), devant la génération X (20%), la génération Z (19 %) et les baby-boomers (1 %).

Le bitcoin est la cryptomonnaie la plus populaire sur le continent

Le rapport souligne également que le bitcoin est l’actif le plus populaire sur le continent africain. La reine des cryptomonnaies a séduit 52% des investisseurs. Viennent ensuite l’Ethereum (27%), le Dogecoin (21%), le Onecoin (18%) et Solana (17 %).  Environ 37 % des nouveaux investisseurs entrent sur le marché des cryptomonnaies sur recommandation d’amis ou de membres de leur famille, tandis que 32 % attribuent leurs choix d’investissement à des interactions entre collègues de travail. En ce qui concerne les motivations du choix des cryptomonnaies comme classe d’actifs, 35% des personnes interrogés ont expliqué avoir choisi les cryptomonnaies pour gagner de l’argent rapidement. 28 % des détenteurs africains de crypto-monnaies citent la diversification de leur portefeuille comme raison d’investir dans les cryptomonnaies. 22% ont mentionné le désir d’investir à long terme pour s’assurer une retraite sans problèmes financiers, tandis que 20 % souhaitent laisser un héritage à leur famille. D’autre part, 20% ont opté pour les cryptomonnaies afin de pouvoir les utiliser comme moyen de paiement pour les achats en ligne et 19% pour effectuer des transferts de fonds nationaux ou transfrontaliers. En ce qui concerne les perspectives du marché au cours des cinq prochaines années, 59% des personnes sondées qui ne détiennent pas des cryptomonnaies pensent que ces actifs vont s’apprécier. Cette proportion tombe cependant à 47% chez les détenteurs de cryptomonnaies. Par ailleurs, le rapport révèle que 64% des investisseurs en cryptomonnaies conservent leurs actifs durant moins de deux ans, tandis que 26% les conservent pendant 2 à 4 ans et seulement 9% plus de quatre ans.   

S.E

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