L’enseignement supérieur au Bénin ne lésine pas sur l’efficacité. En plus des nombreuses mesures prises pour un système éducatif performant, le gouvernement fait de la langue française, une exigence pour les étudiants non francophones désireux de s’inscrire dans les universités au Bénin.
Comme dans chacun des secteurs vitaux du pays depuis 2016, le secteur éducatif béninois connait de profondes réformes. Du niveau primaire à l’enseignement supérieur en passant par le secondaire, plusieurs réformes ont été initiées pour non seulement assainir le secteur mais aussi le rendre performant et adapté aux défis de développement qu’impose le 21è siècle. Le sous-secteur enseignement supérieur est particulièrement touché par cette vague de réformes avec notamment l’instauration depuis 2017 des examens nationaux de Licence et de Master obligatoires pour les étudiants des universités privées qui aspirent à une reconnaissance étatique de leur diplôme. Ainsi, comme c’est le cas chaque année depuis six ans, les étudiants issus des établissements privés d’enseignement supérieur sont soumis à un examen national selon qu’ils postulent pour le diplôme de Licence ou de Master. Au-delà de cette exigence non négociable, les étudiants étrangers non francophones doivent présenter un document particulier avant d’avoir officiellement accès à l’enseignement supérieur au Bénin. Il s’agit du Certificat de la Langue Française pour l’Accès à l’Enseignement Supérieur (CLFAES). Sont notamment visés par cette pièce, les étudiants anglophones ayant en projet de poursuivre leurs études supérieures au Bénin. Cette exigence chère au Gouvernement du Bénin a d’ailleurs été réitérée par la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Eléonore Yayi Ladekan. En effet dans un communiqué rendu public le 16 août 2021, la patronne de l’enseignement supérieur béninois a rappelé les deux conditions d’accès aux études supérieures pour les étudiants anglophones. « Toute personne non francophones désireuse de poursuivre ses études supérieures au Bénin est tenue de justifier un niveau de B2 au moins en Français ou s’inscrire à la formation en vue de l’obtention du Certificat de la Langue Française pour l’Accès à l’Enseignement Supérieur (CLFAES) », avait prévenu Eléonore Yayi Ladekan dans son communiqué. Ainsi, tout parent ou étudiant non francophone attiré par les études supérieures au Bénin sait désormais à quoi s’en tenir pour ne pas se faire hara-kiri.
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