Les ministres de l’Economie et des Finances de l’Uemoa se réunissent en leur Conseil des ministres ce vendredi 31 mars 2023. A en croire la Bceao, garante de cette rencontre, trois points sont inscrits à l’ordre du jour. A l’exception du point relatif au sujet sur les échecs répétés des Trésors publics des Etats de l’Union sur le marché domestiques des Titres au cours du trimestre 1 de 2023 les ministres vont débattre des questions essentielles pour la bonne santé monétaire de leur espace. La Bceao pourrait-elle se rattraper en glissant ce point dans les divers ?
C’est donc sous un résultat mi-figue, mi-raisin des opérations des trésors publics de l’Union que va s’ouvrir ce vendredi 31 mars 2023, la réunion ordinaire du Conseil des ministres de l’Economie et des finances des pays. Trois points essentiels et huit sous-points sont inscrits à l’ordre du jour de ce conclave des argentiers nationaux de l’Union. En premier, il s’agit des « Dossiers appelant décision ». En deux, des « Dossiers pour avis » et en trois des « divers ». Le premier point comporte huit sous-points et aux nombres de ces différents points et sous-points, il ne figure nulle part la question de la contreperformance des pays sur le marché des Titres-Publics de l’Umoa. Les ministres de l’Economie et des Finances de ces différents pays victimes de cette contreperformance monétaire vont-ils escamoter cette situation que laisse transparaitre leurs différents résultats au titre du premier trimestre 2023 sur le marché ? La Banque centrales des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), garante de cette assise va-t-elle tout de même glisser un sujet en sous-point de l’ordre du jour de cette session ? Difficile de répondre. Mais toujours est-il que ce qui a commencé petitement en janvier 2023 à Dakar en termes de contreperformances des pays émetteurs peut dégénérer au trimestre second de 2023. En effet, sur les huit pays que compte l’Union, seul deux pays ont pu tirer leur épingle du jeu au cours du premier trimestre 2023. La question mérite certainement une attention des représentants des Etats des pays. Au-delà, la Banque centrale pourrait commanditer des études sur le phénomène afin de mieux comprendre le comportement des Titres-publics émis sur son marché. Ceci y va certainement de la performance monétaire des Etats sur ce marché.
Rafiou Lawal