Daouda TAKPARA à propos des réformes à l’ONAB : « Nous sommes parvenus à mettre en place l’économie verte»

‘’Le Club de l’Economiste’’ est une émission organisée par le journal béninois spécialisé des questions économiques ‘’L’Economiste du Bénin’’. Jeudi 21 Avril 2022, le Directeur Général de l’Office National du Bois du Bénin (ONAB), M. Daouda Takapara était l’invité spécial. A l’occasion, il a passé en revue les actions menées par cet office sous-tutelle du ministère de cadre de vie, les réformes engagées avant d’annoncer les perspectives.

Au début de cette émission, intitulé ‘’le Club de l’Economiste’’,  le Directeur général de l’Office National du Bois (ONAB) a fait la genèse de cette structure. Selon Daouda Takpara, l’ONAB a été crée par décret n°83-425 du 02 décembre 1983 suite à la dissolution de la Société Nationale pour le Développement Forestier (SNAFOR). Sa mission rappelle l’ingénieur agronome est axée sur la création, le développement et  la gestion durable des plantations domaniales sous sa gestion, la promotion du reboisement, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des plans d’aménagement participatif,  la protection des plantations contre les incendies et les coupes frauduleuses, l’appui conseil aux communautés riveraines, l’exploitation forestière et la commercialisation des produits exploités et la réalisation de toutes opérations d’études, d’enquêtes et de travaux relevant de ses attributions. «Notre mission c’est de regarder les forêts. C’est pour cela qu’on nous appelle les réparateurs des forêts. Les forêts étant dégradées, nous héritons des forêts dégradées de la part des eaux et forêts et chasses. Par convention, ils nous mettent ces forêts à disposition pour qu’on les répare, pour qu’on les reconstitue», a-t-il précisé. Aujourd’hui, le Bénin compte douze(12) forêts du Nord au sud du pays en passant par l’Est et l’Ouest. Entre autres, il a cité les forêts de Pénesulu, de Djimè, Massi, de la Lama, de Bonou, de Toffo, de Djigbé et de Kétou, où l’ONAB dispose d’un plus grand espace. De ses explications, les travaux d’entretien se font dans certaines forêts qui sont touristiques. « Ce n’est pas des forêts qui  nous donnent des revenus financiers en tant que tel. Mais d’ici-là, qui ont un grand potentiel en matière de carbone », fait remarquer le Directeur Général Daouda Takpara. De même, Bassila et Pénésulu subissent des travaux d’entretien. La Lama reste l’une des grandes potentialités dont dispose le Bénin. Aux dires du Directeur Général de l’ONAB, cette forêt a été aménagée par les Allemands. La Lama a une superficie de 7000 hectares autour d’un noyau central. « Le fait d’avoir aménagé tour au tour une forêt artificielle, elle est protégée», rassure l’invité du Club des Economistes.

Il a rappelé les réformes engagées dans le secteur, notamment le plan d’aménagement participatif qui selon lui permet de gérer à bien le développement des forêts au Bénin. Tout se fait de façon équitable pour que tout acteur se mette dans le marché du bois. « On a décidé de vendre le bois aux enchères. Tu as les moyens tu gères, tu n’as pas les moyens tu ne te prendras à personne », a-t-il insisté. En repartant l’ancien système d’attribution, affirme l’invité, cela a permis à l’ONAB de fixer les prix, meilleurs que ce qui existait.  « C’est ce qui fait aujourd’hui que nous vivons à l’ONAB. Parce que si on était resté à l’ancien prix, on sera diminué, handicapé financièrement », a-t-il fait constater. Ce sur quoi travail l’ONAB poursuit-il, c’est de faire élargir les espaces puisqu’aujourd’hui, l’office ne dispose que 30 à 35 mille mètre cube. « Dans 25 ans, 30 ans, nous pensons au triple », prévoit le DG Daouda Takpara. Autre réforme, c’est la certification des forêts. Les travaux se font par un cabinet canadien et devront douze mois. Le but selon le Directeur Général de l’ONAB est de donner plus de permettre à l’Office National du Bois du Bénin de s’ouvrir au monde. Certes, l’ONAB a connu quelques difficultés dues à la crise de la covid 19. Seulement, des efforts conséquents ont été faits pour tenir le pari l’année dernière.  « Nous sommes parvenus à mettre en place l’économie verte», se félicite l’invité du ‘’Club de l’Economiste’’.

Comme perspectives, Daouda Takpara a insisté sur la poursuite des réformes pour rendre l’ONAB plus performant et productif sans oublier la poursuite des travaux de certification des forêts et de reboisement.

Lawal Rafiou

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