Mesures à sensibilité sociale en 2022 : Une prévision budgétaire de 850 milliards FCFA  

 

Pour contribuer au mieux-être du peuple béninois sur l’année 2022, le gouvernement du Président Talon s’est engagé à faire du social, une priorité. Pour ce faire, une série d’actions et de programmes équivalant à 850 milliards FCFA sont prévues dans les différents secteurs d’activité. Lire les détails du volet social du budget de l’Etat, gestion 2022.

L’angle social du budget de l’Etat, gestion 2022

Les actions engagées par l’Etat pour faire asseoir durablement une économie prospère et résiliente, intègrent des programmes et initiatives qui visent à réduire la vulnérabilité et à accroitre le bien-être de la population. Cette logique d’intervention publique qui allie les efforts de consolidation du cadre macro budgétaire et l’amélioration du niveau de vie, voire du genre de vie des populations, se lit dans les plans d’actions pluriannuels de mise en œuvre des politiques et stratégies sectorielles qui servent de référence à l’inscription des activités au budget de l’Etat. L’année budgétaire 2022 poursuit cette stratégie et, notamment, en ce qui concerne la promotion de l’emploi, le renforcement de l’action publique en faveur de l’accès à l’éducation, à l’eau, à l’énergie, aux mécanismes d’assistance et de protection sociale, aux mesures de gratuité dans le secteur de la santé, au droit à un cadre de vie sain y compris pour les couches défavorisées, etc.

Occuper les jeunes par de nouveaux emplois

En  effet,  dans le  domaine  de  l’emploi ,  les  actions  envisagées  concernent  (i)  la  promotion  de  la  mobilité  professionnelle  à  travers  des  programmes  de  formation,  de  requalification,  de perfectionnement, voire de reconversion et d’adaptation pour accroître la qualité de la main d’œuvre sur les chantiers socio-économiques en cours de construction ainsi que pour leur mise en exploitation, (ii) la poursuite du programme spécial d’insertion dans l’emploi, (iii) le recrutement ou la mise en place de programmes d’aspirants à certaines fonctions jugées sensibles, (iv) l’opérationnalisation du Guichet unique de Promotion de l’Emploi et du système d’information sur le marché de l’emploi, (v) la mise en œuvre du Programme cadre de Promotion de l’Emploi des Jeunes.

De bons capitaux humains par l’éducation

Dans le secteur de l’éducation, outre la consolidation des actions désormais récurrentes d’acquisition de manuels scolaires et d’équipements pédagogiques, de construction d’infrastructures  scolaires  et  académiques,  de  prise  en charge des frais d’écolage des enfants à la maternelle et au primaire, de prise en charge de la scolarisation des filles aux collèges et dans les lycées, d’importantes nouvelles mesures/réformes sont prises en compte dans le budget 2022  à  savoir :  (i)  l’extension  du  programme  national intégré  des  cantines  scolaires  (PNASI)  pour  atteindre

75% des écoles publiques dès janvier 2022 et impacter environ un (01) million d’enfants, (ii) l’intensification de la  campagne  d’alphabétisation,  (iii)  le  développement des filières techniques et professionnelles à travers  la mise en œuvre du plan d’action de la stratégie nationale de l’EFTP avec un accent prononcé sur le programme de réhabilitation et de construction de lycées agricoles et de centres de métiers, (iv) le développement des capacités des universités thématiques, (v) l’opérationnalisation de l’école des métiers du numérique, (vi) l’opérationnalisation des centres d’excellence des universités nationales avec le soutien de la Banque Mondiale, (vii) l’installation des plateformes de formation et la digitalisation des modules au profit des étudiants, (viii) le renforcement des aides universitaires au-delà des allocations classiques, etc.

L’eau, source de vie

En ce qui concerne l’accès à l’eau, l’accent est mis sur l’accélération du programme d’accès universel à l’eau potable à travers la réalisation des travaux de réhabilitation des adductions d’eau villageoises existantes, de renforcement et de densification des réseaux de distribution en eau potable en milieu rural et en milieu urbain. Dans l’ensemble, sur le triennal 2022-2024, toutes les communes du Bénin seront impactées avec 2,5 millions de nouveaux branchements en zone urbaine et 3 millions en zone rurale.

L’énergie pour tous

S’agissant de l’accès à l’énergie, les actions visant la disponibilité et le service à moindre coût sont priorisées. Ainsi, plusieurs projets d’envergure tels que la construction de nouvelles turbines, l’extension du réseau conventionnel de la Société Béninoise d’Energie Electrique (SBEE) ainsi que le renforcement de l’énergie solaire sont inscrits dans la loi de finances 2022.

En effet, l’objectif poursuivi est de combler durablement, par la production nationale, le déficit d’offre d’électricité et de diversifier les sources d’approvisionnement, de maîtriser les coûts de disponibilité de l’énergie pour le pays. Dans ce cadre, des actions ont été mises en œuvre au titre du Programme d’Action du Gouvernement pour la période 2016-2021 en vue de doter le pays de capacités propres de production d’électricité.

Le projet de construction d’une centrale thermique à moteur dual fuel de 127 MW, extensible à 400MW lancé à cet effet sur financement BID-BIDC-BOAD-Etat béninois a été mis en service en août 2019, donnant ainsi au pays l’autonomie de 60%.

Parallèlement, il a été initié la construction de plusieurs centrales solaires dont :

  • la centrale solaire de 25 MW à Kétou sur financement AFD-UE-Etat béninois,
  • les centrales dites MCA pour une puissance globale de 50 MW répartie sur les villes de     Bohicon, Parakou, Djougou et Natitingou, dans un cadre de partenariat public-privé.

Pour consolider ces acquis en matière de production de l’énergie électrique, le Gouvernement a créé en décembre 2020, la Société Béninoise de Production d’Electricité. Elle se positionne désormais comme la cheville ouvrière du Gouvernement dédiée à la réalisation de l’ambition de porter la capacité de production nationale à au moins 450 MW à l’horizon 2026.

Les personnes vulnérables, l’autre priorité

Dans le domaine des affaires sociales, il est prévu la mise à échelle du projet ARCH, la promotion des systèmes de famille hôtes pour la prise en charge des personnes vulnérables et la poursuite de la mise aux normes des infrastructures de protection sociale.

Un secteur santé plus moderne

En raison de la persistance de la pandémie due à la COVID-19, le secteur santé est principalement marqué par les actions de renforcement des mesures de riposte, le renforcement et la mise aux normes des infrastructures sanitaires. Il est également prévu la prise en charge des évacuations sanitaires à l’intérieur comme à l’extérieur, l’assistance aux hémodialysés et aux indigents, la poursuite des mesures de gratuité de la césarienne, de prise en charge du paludisme chez les enfants de moins de cinq (05) ans ; la poursuite du programme de santé communautaire; la construction de nouveaux hôpitaux pour améliorer l’accessibilité aux soins de santé, notamment l’hôpital de référence d’Abomey-Calavi et l’hôpital de la mère et de l’Enfant, l’achèvement et la construction d’hôpitaux de zone, le renforcement et la modernisation des plateaux techniques ; etc.

Vers des villes modernes

Pour  ce  qui  concerne l’hygiène,   l’assainissement et  le  cadre  de  vie, il est projeté le renforcement de la mobilité  et  du  système  de  drainage  des  eaux  dans  les principales  villes  du  Bénin à  travers  l’intensification  des travaux  de la  2ème phase  du  projet  d’Asphaltage et la poursuite des travaux du programme  d’assainissement pluvial de Cotonou et des villes secondaires, l’intensification du programme de modernisation de la gestion des déchets dans  le  grand  Nokoué. Des  logements  économiques modernes, respectueux de l’environnement sont en cours de construction dans plusieurs villes du pays pour le bien-être des populations.

Secteur agricole

La modernisation de l’agriculture et l’augmentation des services marchands bien qu’étant à priori des actions économiques apporteront un souffle au social, à travers la réduction de la pénibilité des travaux champêtres (mécanisation agricole), l’augmentation du niveau de vie des exploitations agricoles, la promotion de l’emploi, l’assainissement des espaces marchands, etc.

Rafiou LAWAL

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