L’autonomisation et le renforcement des capacités d’actions de la communauté musulmane au Bénin préoccupent les responsables à divers niveaux. Cela appelle cependant à un minimum de contribution des mosquées selon l’Union islamique du Bénin (UIB) qui a institué au terme d’une concertation, une souscription par catégorie de Mosquées. Mais dans ce contexte de débat sur le contenu du nouveau Code général des impôts, cette mesure a tôt fait d’être mal comprise par certains qui, dans la manipulation, tendent à confondre ces souscriptions aux taxes. Mais l’Union islamique, à la faveur d’un point de presse, a tenu à rectifier. Ainsi, « l’Union islamique du Bénin lève toute équivoque à propos de la cotisation périodique des mosquées librement adoptée par la communauté musulmane du Bénin à travers son instance supérieure, le congrès et ses organes dirigeants à savoir le Conseil supérieur de l’Union islamique du Bénin (CSIB), l’Organe de conciliation et d’arbitrage (OCA) et le Bureau Exécutif National», a expliqué son excellence, Assiaftou Mohamed Ali, président de l’UIB. Quant à la souscription, mal comprise, l’UIB la rattache à la vie de la congrégation religieuse dans la droite ligne de la loi du 1er juillet 1901 en son article 6 qui stipule que la cotisation des différentes catégories de membres est la première ressource des associations.
Dans la même veine, le Secrétaire à la communication de l’UIB, l’imam Gbadamassi, se fait plus clair, « c’est depuis l’institution de l’UIB que la décision a été prise que chaque membre a une contribution symbolique à apporter pour la bonne marche des activités de la communauté. Les membres du Bureau exécutif national cotisent 5000FCFA/mois, les grandes mosquées également souscrivent 5000FCFA/mois et les mosquées qui prient 5/jours souscrivent
2000fcfa/mois et les autres petites mosquées, 1000FCFA/mois. Cela nous permet d’apporter notre part et de ne pas attendre uniquement les appuis étrangers. C’est notre façon de porter le poids aux genoux. Cela n’a rien à avoir avec les taxes et le gouvernement ne nous a rien demandé, aucune taxe », a précisé le secrétaire à la communication qui a invité à mettre fin aux intoxications. Ceux qui s’acquittent de ces cotisations ont un reçu de l’UIB et des redditions de compte sont prévues, a-t-il ajouté avant d’inviter les fidèles à la vigilance et surtout à ne pas céder à la manipulation. « Les souscriptions sont pour l’évolution de notre union », a conclu Bachirou Gbadamassi, Secrétaire à la communication de l’UIB.