Quelques jours seulement après le renforcement de capacités des leaders communautaires, les élus locaux et les responsables d’Organisation non gouvernementales (Ong) sur les mesures de précautions du consommateur des services financiers mobiles, l’Association Jeunesse Active pour l’Intégration et l’Education (JAIE) et l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et de la Poste du Bénin (ARCEP-BENIN), ont mis les bouchers doubles afin qu’au-delà des responsables d’ONG, des élus locaux et des leaders d’opinion, les mentors puissent bénéficier de cette formation conformément à l’agenda 2021. En effet, c’est du vendredi 17 au samedi 19 septembre 2021 que ceux-ci ont dans une atmosphère de convivialité bénéficié de cette formation conduite de main de maitre par Ignace Hounkonnou Vigninou, président de JAIE. C’était aussi une occasion pour les organisateurs d’éclairer la lanterne des participants sur leurs droits en tant que consommateur, leurs obligations mais aussi des moyens de saisine de l’Autorité de Régulations des Communications Electroniques et de la Poste au Bénin en cas de violation de leurs droits.
C’est conformément à la vision contenue dans le Projet d’Appui au Renforcement des capacités des populations de la commune de Sèmè-Podji sur les mesures de précautions du consommateur des services Financiers Mobiles, que la JAIE et son partenaire ARCEP-BENIN ont tenu du vendredi 17 au samedi 18 septembre dernier le pari de la commune de Sèmè-Podji. Dans une atmosphère du donner et du recevoir, cet atelier a permis aux participants de comprendre les arborisations de leurs droits en tant que consommateurs des services financiers mobiles et de mieux cerner la procédure de saisine de l’autorité de régulation du secteur. A l’entame de la séance, c’est le Président de la JAIE, Ignace HounkonnouVigninou, qui a planté le décor en rappelant dans son discours les raisons d’une telle initiative et le pourquoi elle est tournée vers les mentors cette fois ci. Pour l’association qu’il dirige, confie-t-il, les consommateurs sont enclins à plusieurs problèmes dans l’utilisation de services financiers mobiles, ceci à cause du manque d’information ou parfois de l’asymétrie d’information. Par cette activité, la JAIE entend se rapprocher des populations à la base pour mieux leur expliquer leurs droits, les informer quant à leurs obligations et enfin, leur montrer le chemin à suivre en cas de violation de leurs droits par un opérateur Gsm. A l’en croire, force est de constater que malgré l’évolution remarquable de la pénétration des services financiers mobiles, on note encore avec regret une réticence fulgurante de la population surtout les couches vulnérables à se tourner vers les services financiers mobiles. Les raisons dit-il sont nombreuses la méconnaissance des opportunités qu’offrent les opérateurs via les SFM et les textes qui les régissent. Sans aller de dos à la cuillère, Gildas Houéhou, conseiller juridique à ARCEP-BENIN, a partagé avec l’assistance, les principales missions de ARCEP-BENIN de meme que les procédures de saisine. Trois communications ont au total ont meublé cet atelier. La première communication a permis de mieux connaitre l’autorité de régulation, la seconde sur les droits et devoirs des consommateurs. La dernière partie a abordé les mesures de précaution des services financiers mobiles. A la fin de l’atelier, les participants se sont dits satisfaits de la qualité des échanges et de la qualité de l’organisation. « Grande est ma joie d’avoir assisté aujourd’hui à cette formation. Mes sentiments sont des sentiments de joie parce que je sens au fond de moi que j’ai pas perdu mon temps. » a confié le representant des artisans de la commune de Sèmè-Podji. Comme lui, un des mentors confirme avoir été touché non pas à cause de l’organisation, mais de la qualité des débats menés autour des services financiers mobiles. Il a par la suite adressé toute ses félicitations à Ignace VigninouHounkonnou et ses collaborateurs pour cette activité qui vient faire tomber les écailles de l’œil des consommateurs. Des cellules ont été par la suite mises sur pieds afin de mieux se faire entendre en cas de violation des droits des consommateurs.
Par Pancrasse Gandaho