Dans quelques jours, précisément dès le 20 septembre 2021, les établissements d’enseignement publics et privés du Bénin vont à nouveau rouvrir leurs portes. Et c’est à cette date que tous les apprenants feront leurs adieux aux temps des flâneries, des longues randonnées et aux beaux jours passés pendant les vacances. Une manière pour eux de renouer avec les habitudes scolaires. Ils s’y rendront pour enfin réveiller de leur sommeil leurs différentes écoles ayant longtemps dormi. Plus de joie et de rencontres seront au rendez-vous à travers les retrouvailles.
Ce jour-là, la reprise des cours sera effective dans plusieurs établissements du pays, en croire les autorités en charge de l’éducation. Dans d’autres, par contre, ce sera le moment de la rénovation, des travaux d’aménagement ou de nettoyage, sous le guide des maîtres et surveillants généraux. Pour certitude, les nouveaux venus, quant à eux, ne s’y intéresseront guère. Car, comme on le sait, ils se donneront pour plaisir de faire la découverte de leurs nouveaux cadres d’études.
Du côté administratif, l’heure sera plus au sérieux. Les chefs d’établissements se donneront pour tâches d’asseoir de bonnes bases pour permettre aux élèves et personnel enseignant de passer, non seulement une année qualitativement fructueuse que d’ordinaire, mais aussi de transmettre une bonne éducation qui puisse catalyser l’esprit des apprenants pour des avancées considérables. Donnons à cet effet raison à Nelson MENDELA pour qui ‹‹ l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde ››.
Contrairement à ce qui est de coutume, tous les élèves seront, de façon séquencée (classe par classe), instruits du règlement intérieur et des emplois du temps, étant entendu que les rassemblements sont interdits par le gouvernement. Covid-19 y obligeant !
Même si visiblement l’école est une seconde famille, la reprise des cours est loin d’être synonyme d’amusement. La famille est ‹‹ maître ou fontaine ›› de distraction. Et tout le monde le sait. L’investissement et la détermination au travail, surtout bien fait, en valent le mieux. Et en pareille matière, les apprenants doivent y songer sans cesse. C’est une exhortation à un travail acharné dès le début de l’année scolaire pour espérer qu’elle soit couronnée neuf mois plus tard de succès. Les apprenants doivent donc faire leur cette maxime célèbre : ‹‹ Un travail opiniâtre vient à bout de tout››.
Quant aux enseignants et parents d’élèves, ils doivent vraiment penser, ne serait-ce le peu de temps restant afin de donner une lueur d’assurance aux enfants dont les regards ne sont guère prêts à fuir les moments des ‹‹ jadis vacances ›› à l’orée de cette rentrée des classes. La réussite d’une année scolaire ne dépend pas uniquement des apprenants. Parents et enseignants doivent leur garantir les conditions sine qua non de réussite dès le début. Chaque acteur du système éducatif ayant une partition à jouer, l’Etat aussi a une grande responsabilité en tant que garant de l’éducation pour tout citoyen.
Bonne rentrée scolaire alors aux apprenants et à tous les acteurs du système éducatif tout en espérant que leur imposition la vaccination ne sera guère chose effective plutôt qu’un choix. Une telle affirmation peut d’ailleurs trouver son sens dans cette ode quotidienne du peuple béninois qui souhaite que ‹‹ l’obligation quitte l’enjeu pour laisser place à la volonté de chacun de se faire vacciner ››.
Guy GBINIBOU ANDÉMI.