Vous êtes à la tête de la session Béninoise d’un grand parti politique nigérien. Quel est ce parti et quels sont vos sentiments ?
Merci, je me présente. Je suis Mahamane Nasser Yahya. Je suis administrateur des finances. Je suis comme vous l’aviez dit depuis une semaine, président d’un grand parti nigérien, session Bénin. Le Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS-Tarayya) …… C’est le parti du président nouvellement élu Mohamed Bazoun. C’est les co-fondateurs du parti avec l’ancien président Mahamadou Issifou.
Alors prendre la direction d’un parti dans un pays où l’on sait qu’il y a une forte communauté nigérienne, quels sont vos sentiments et sous quel signe placez-vous votre mandat ?
C’est des sentiments de satisfaction. C’est des sentiments de bonheur. Non pas un bonheur personnel mais pour l’ensemble des militants du parti. Nos sentiments de reconnaissance aussi envers le président du parti, envers la hiérarchie également et des sentiments de reconnaissance envers le président Bazoum, aujourd’hui président de la République. Il était le président du parti lorsque j’avais entamé la procédure, disons pour l’accès……. Il n’avait ménagé aucun effort pour accepter, bien que ça soit les instances locales qui élisent le président, il n’a pas manqué de m’encourager. J’ai pris enfin un parti, il y a quelques années était dans la léthargie ……
Aujourd’hui, le défi est de faire du parti PNDS-Tarayya, la section béninoise, le plus grand parti de la diaspora nigérienne. Donc j’ai pris cet engagement lors de mon discours d’investiture, je dis que d’ici la mi-mandat présidentiel, nous ferons du PNDS-Tarayya, section Bénin, un parti de la diaspora béninoise.
Quel est le visage, combien de membres, quelles sont les sections et quel est le mode de fonctionnement du parti ?
Le mode de fonctionnement est le mode…… Vous savez, le président Bazoum disait à un moment donné, compte tenu de l’importance accordée à la diaspora nigérienne, parce que le Niger compte huit régions ; et il a déclaré lors d’un congrès, on fait de la diaspora, la neuvième région. Aujourd’hui, nous constituons en fait une région de la diaspora nigérienne. Rien que pour le Bénin, on a officiellement un million deux cent mille nigériens au Bénin, sans compter ceux qui n’ont pas été enregistrés et que vous voyez dans les rues. Donc c »est une diaspora en fait très importante. Je pense que nous constituons la deuxième ou la troisième derrière la côte d’ivoire et peut-être le Togo. Maintenant par rapport au parti lui-même, je crois pas que malheureusement on n’a pas des unités de statistiques, je pense que le PNDS-Tarayya doit être deuxième position, pour être réaliste dans le fichier électoral pour ce qui concerne les populations nigériennes visant au Bénin. C’est pourquoi je disais que l’un de mes objectifs principaux, c’est de faire de ce parti, le plus premier de la diaspora nigérienne d’ici au moins 2023. Ce sera dans deux ans à la mi-mandat présidentiel.
Vous avez milité entre temps aux côtés de l’ancien président devenu aujourd’hui je président du Niger. Des points centraux ont été soulignés lors du discours d’investiture, la santé, la sécurité, l’éducation, le mécanisme de réconciliation qui devrait être accéléré. 100 jours après, qu’est-ce que vous retenez de ces certitudes et quelles sont vos espérances ?
Vous savez, le Niger est un pays où il y a de défis énormes à relever. C’est d’abord un pays enclavé, un pays au centre de l’insécurité. Le nord du Niger, nous avons l’Algérie, nous avons la Libye où il y a une instabilité terrible, à l’ouest du Niger, nous avons le Mali et le Burkina-Faso, au sud, nous avons le Nigeria avec Boko Haram, nous avons à l’est, le Tchad, donc le Niger se trouve au cœur de l’insécurité. Le défi sécuritaire, c’est le premier défi pour les nouvelles autorités qui sont là. La lutte contre l’insécurité a été un défi pour les gouvernements successifs. Mais aujourd’hui plus que jamais, c’est le premier défi pour le gouvernement nigérien. Depuis l’arrivée de Bazoum au pouvoir, la situation connaît une tendance baissière. Ça c’est le premier défi. Le second défi pour le président Bazoum est l’éducation, surtout l’éducation des jeunes filles. Il est envisagé la construction des internats qui est déjà une réalité. L’autre défi, c’est le défi du développement. Sur le plan économique, sur le plan industriel. A ce niveau, le Niger deviendra bientôt un pays exportateur du pétrole.
Un dernier mot à l’endroit des militants et éventuellement les membres de votre bureau
Voilà, c’est l’occasion pour moi de lancer un appel à l’unification du parti. Je l’avais dit, nous avons eu à un moment donné, quelques courants qui ont affaibli un peu le parti. Nous avons eu une démotivation des membres et militants du parti qui ont quitté le parti. Aujourd’hui, je dis bien, il y a quelques relance et tout monde a compris le message. Aucun militant de PNDS ne peut quitter aujourd’hui le parti section Bénin pour intégrer un autre. Les militants qui sont partis reviendront au sein du parti. C’est le pari que je me suis fait et le parti PNDS – Tarayya, section Bénin restera toujours uni et soudé. Tous les moyens seront mis à contribution. Nous avons déjà commencé, avant-hier, nous avons fini notre première réunion de présidium une semaine après notre investiture pour rappeler encore aux militants qu’il faut se mettre à la tâche et je pus vous assurer que nous avons fait du chemin.
Dètchégbé Juvantius