Inutile de mettre cette défaite sous le coup des scénarii qui ont précédé cette dernière journée des phases éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui a lieu au Cameroun. Cette élimination des écureuils du Bénin hier contre la Sierra Leone qu’ils ont battu sur le même score (1-0) lors du match aller au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo reflète le vrai niveau de l’équipe nationale. Une équipe qui n’a pas un réel fond de jeu et qui manque d’engagement, d’agressivité, de détermination pour venir à bout des adversaires. Disons une équipe qui subit la domination et qui se laisse manœuvrer sans un sursaut d’orgueil. Aucune cohésion dans le jeu. Une équipe qui n’est bonne que pour le football de quartier. Cette incapacité des écureuils à triompher de l’adversaire ne date pas d’aujourd’hui. Le match nul contre la Zambie en amical est un signe annonciateur de l’échec des écureuils qui pratiquent un football sédentaire, c’est-à-dire, sans grande progression. Le staff de l’équipe nationale n’a jamais travaillé à changer la donne. On se contente des victoires insignifiantes pour donner un statut à l’équipe. Or, à y voir clair, c’est le linceul blanc qu’on voit entourer le cadavre. L’euphorie des quarts de finale lors de la dernière CAN n’a pas permis aux responsables en charge du sport, de réfléchir sur le niveau de jeu des écureuils du Bénin. Au contraire, ils sont tous blottis dans un optimisme béat que les faits démentent quotidiennement. A commencer par le ministre Oswald Homéky qui, à un moment donné, a manqué d’autorité. C’est le moment de tirer les grandes leçons de cette élimination inattendue. Une fois encore, le Bénin ne sera pas à la fête du football africain au Cameroun. Conséquence de l’amateurisme qui poursuit son règne.