Le rideau est tombé depuis dimanche dernier sur la dixième édition du Festival des Arts et Culture Idaasha. Pendant trois jours, le président du comité d’organisation Blaise Boko et son staff ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour offrir une fête inédite à la communauté idaasha venue massivement célébrer sa richesse culturelle.
« Peuple idaasha, ensemble pour notre culture ». C’est le thème de la dixième édition du Festival des Arts et Culture Idaasha qui vient d’être célébrée avec faste sur son site. Les filles et fils de l’aire culturelle idaasha sont venus massivement honorés leur culture. Caravane de lancement, la foire ; les diverses libations, des jeux ludiques ancestraux, promotion des mets et boissons locales, dictée en langue idaasha (Akpeko), match de football, mini et géant concerts musicaux, culte œcuménique…C’est à un programme alléchant que les participants à cette fête ont eu droit. Tout était beau et les populations sont restées fortement mobilisées jusqu’à la grande prestation du rythme Bolou et de danse Ogou qui ont sanctionnée le festival. Outre les stands de mets et boissons typiquement idaasha, les filles et fils de la commune de Dassa et de Glazoué ont lors des manifestations officielles pris des engagements pour la relance du festival.
Le Faci doit renaitre
Tous ceux qui ont pu faire le déplacement d’Agbogborigui sont d’accord avec les propositions de ceux qui ont eu droit au pupitre. Dans son message de bienvenue, le président du comité d’organisation Blaise Dossou Boko a rappelé que depuis la création de ce creuset de développement qu’est le Festival des Arts et Cultures Idaasha il y a 11 ans, les filles et fils de l’aire culturelle idaasha ont pris l’habitude de se réunir et de s’unir autour de nos valeurs artistiques, cultuelles et culturelles durant une semaine et ceci de façon alternative entre les villes de Dassa – Zoumè et de Glazoué. Présentant ses excuses pour le report de cette fête de sa période traditionnelle : la période pascale, Blaise Boko est fier de savoir que, tel un apprenant, le festival a à son compteur 10 éditions. « Il a grandi et passe avec brio son Certificat d’Etude Primaire CEP et change par suite logique d’école que dis-je de cadre », a affirmé le président du comité d’organisation pour qui, ce cadre abritera désormais les manifestations officielles du Festival des Arts et Cultures Idaasha FACI Asha Ibilè. C’est pourquoi, le président Blaise Boko a rendu un hommage vibrant et méritant à tous les acteurs de la concrétisation de cette œuvre et particulièrement les donateurs de ce beau site à travers sa majesté Oba Baakpada. « Agbogborigui c’est désormais l’épicentre du FACI ASHA IBILE », a laissé entendre monsieur Boko qui reconnait que le site Agbogborigui est le meilleur de par sa position géographique. Un espace de six hectares qui a déjà connu la réalisation de son plan d’aménagement, base sur laquelle les grands travaux verront le jour notamment l’érection du MACI entendez la Maison des Arts et Cultures Idaasha et autres infrastructures de grandes envergures pour meubler l’espace. Rappelant à l’assistance l’objectif global du FACI qui reste et demeure la promotion et la revalorisation de la culture Idaasha en tant que composante de la culture nationale et vecteur de cohésion et d’unité nationale, le président Blaise Boko invite à mieux faire connaitre les arts et la culture Idaasha à créer un cadre d’échanges, d’apprentissage et d’émulation aux artistes. Le Faci, c’est aussi offrir un cadre d’immersion culturelle aux cadres, scolaires et étudiants vivants au Bénin ou à l’extérieur avec la création d’une plateforme de brassage entre le peuple Idaasha et les autres communautés nationales. « Notre festival écrit bien son histoire et est à sa 10e page. Que personne ne soit du reste », a conclu le président du comité d’organisation qui demande qu’on aille à la recherche de nos frères et sœurs qui sont encore dubitatifs et à la traine.
Pour Dr Affora Jacob, représentant le ministre de la culture et du tourisme Jean-Michel ABIMBOLA, le FACI témoigne la richesse du patrimoine artistique et culturel du Bénin. « Il est important de conserver cette tradition pour des générations à venir », a indiqué le directeur départemental de la culture, des arts et du tourisme qui a fait remarquer que le Faci cadre avec le programme du gouvernement du président Patrice Talon.
On ne change pas une équipe qui gagne
Le maire de la commune de Dassa Nicaise Fagnon fier de l’organisation de cette dixième édition a souhaité que le FACI soit présidé par Blaise Boko pour les cinq prochaines éditions. Pour Nicaise Fagnon, la culture est notre dénominateur commun. C’est pourquoi il remercie les gardiens de la tradition. L’honorable Jean-Eudes OKOUNDE après dénoncé la façon dont cette rencontre s’organise depuis des années avec beaucoup de frustrations, propose la tenue d’une assise des filles et fils idaasha pour relancer le FACI. Le député de la 9ème circonscription électorale a remercié le comité d’organisation pour les efforts consentis pour la réussite de cette dixième édition. « On peut mieux faire et sortir le FACI des sentiers battus », selon les propos de Jean-Eudes OKOUNDE qui insiste pour la tenue des états généraux du FACI qui doit selon lui, avoir un secrétariat permanent. « Nous devons changer la manière de faire le Faci pour aller de l’avant », a conclu le député Okoundé venu avec une forte délégation à cette dixième Edition du FACI. Les populations ont eu droit à plusieurs manifestations culturelles témoignant de la richesse de notre Asha-Ibilé.
A.A