Ce lundi 25 novembre marque le début des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, une initiative de portée mondiale qui prend une résonance particulière au Bénin. À cette occasion, Huguette Bokpe Gnacadja, Présidente de l’Institut National de la Femme (INF), a délivré un discours fort, empreint de détermination et inspiré par la vision progressiste du Président Patrice Talon.
Dans son allocution, la Présidente de l’INF a dressé un constat alarmant : les violences basées sur le genre continuent de freiner les progrès sociaux et économiques du Bénin. Elle a dénoncé les nombreuses formes de violences qui gangrènent encore la société : violences physiques, psychologiques et économiques, harcèlement sexuel, mariages précoces et discriminations systémiques.
Un cri d’alarme pour la transformation sociétale
Huguette Bokpe Gnacadja a exprimé un véritable ras-le-bol face à ces injustices, appelant à une transformation radicale des mentalités et des pratiques. Pour elle, l’égalité entre les sexes ne doit plus être un simple slogan, mais une réalité tangible. Elle a rappelé que la création de l’INF, en collaboration avec le Ministère des Affaires Sociales, est une avancée significative dans la lutte contre ces violences.
Les efforts de l’INF s’inscrivent dans une dynamique collective, impliquant les acteurs de la société civile, les universitaires et les partenaires techniques et financiers. Ces collaborations visent à bâtir un avenir où les femmes auront pleinement accès aux espaces décisionnels et seront protégées contre toutes formes de violence.
Riposte et reconstruction : deux axes majeurs
Dans son discours, Huguette Bokpe Gnacadja a mis en avant deux notions essentielles pour lutter efficacement contre les violences basées sur le genre : la riposte et la reconstruction.
– La riposte consiste à protéger les victimes, à punir sévèrement les agresseurs et à mettre en œuvre des actions concrètes pour éradiquer les violences.
– La reconstruction vise à offrir aux survivantes un accompagnement holistique pour qu’elles retrouvent leur autonomie, leur dignité et leur place dans la société.
Ces deux axes sont indissociables, avec pour socle commun la justice et la réparation.
Un appel à une mobilisation intersectorielle
La présidente de l’INF a également lancé un appel à une alliance intersectorielle, impliquant chaque ministère et chaque acteur institutionnel. Elle a insisté sur la nécessité d’intégrer la dimension genre dans toutes les politiques et initiatives, tout en intensifiant les campagnes de sensibilisation.
Ce message fort appelle à une mobilisation collective pour bâtir un Bénin où les droits des femmes et des filles seront pleinement respectés. En garantissant l’égalité des sexes, le pays s’engage sur la voie d’une société plus juste, équitable et prospère pour tous.
R.T
