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Commerce extérieur au Bénin en 2023 : Plus de 80 milliards de recettes d’exportation non rapatriées

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Le mercredi 27 mars a eu lieu à Cotonou, la première réunion trimestrielle de concertation entre le Directeur National de la BCEAO et les Directeurs Généraux d’établissements de crédit au Bénin, au titre de l’année 2024. Entre autres sujets abordés à cette séance, le défaut de rapatriement total des recettes d’exportation par entreprises qui a des impacts sur les banques. On note pour le compte de 2023, un gap de plus de 80 milliards de FCFA.

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A fin décembre 2023, le taux de rapatriement des recettes d’exportations par les opérateurs économiques est ressorti à 81,4% contre une norme de 100%. Environ 19% desdites recettes n’ont donc été rapatriées en dépit des nombreuses sensibilisations des entreprises par la BCEAO et les banques. Ce défaut de rapatriement des recettes d’exportations par les opérateurs économiques est ressorti à 80,5 milliards de FCFA au titre de l’année 2023. Le rapatriement intégral des recettes d’exportation par les entreprises permet non seulement aux banques primaires de disposer de ressources suffisantes pour le financement de l’économie, mais également à la BCEAO d’accroître son offre de liquidité au système bancaire. Directeur national de la BCEAO pour le Bénin, Emmanuel Assilamehoo, explique que deux raisons motivent la réticence de rapatriement des recettes par certaines entreprises à savoir : le risque de change et le détournement de devises aux fins d’autres opérations. Et cela n’est pas sans conséquence car, « parfois, il y a des problèmes de traçabilité, d’informations à collecter et à traiter» a noté le DN/BCEAO pour le Bénin. Mais le rapatriement intégral des recettes d’exportation par les entreprises permet non seulement aux banques primaires de disposer de ressources suffisantes pour le financement de l’économie, mais également à la BCEAO d’accroître son offre de liquidité au système bancaire. C’est pourquoi, depuis quelques moments, les Directeurs Généraux de banque ont été sensibilisés à l’effet d’inviter les entreprises exportatrices à se conformer rigoureusement aux prescriptions du Règlement relatif aux relations financières extérieures des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine, afin d’éviter les diverses sanctions prévues par la loi bancaire et les instructions de la BCEAO. A cet effet, l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Bénin (APBEF Bénin) s’est engagée à renforcer les actions de contrôle en collaboration avec la Direction Nationale dans le cadre du suivi des entreprises en défaut vis-à-vis du dispositif. Les entreprises qui ne se mettront pas en règle, n’obtempèreront pas, courant le risque de la récidive sont exposées à des sanctions allant d’amende au refus d’accord de financement dans les banques. D’ailleurs, les sanctions sont en cours à l’encontre les mises en cause de l’année 2022. Car, en s’obstinant en ne pas rapatrier leurs recettes d’exportation, elles ne permettent pas aux banques de continuer par être en aptitude d’accompagner d’autres demandes. Et pour aider la banque mondiale dans le suivi du rapatriement, « les banques doivent continuer de faire les reporting mensuels à la Banque Centrale pour permettre de savoir l’état des rapatriements » a exhorté le Président de l’Apbef, Lazare Noulékou.

O.W

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