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Système pénitentiaire au Bénin : Joël Aïvo fait libérer 05 détenus dont les 03 plus vieux « oubliés » à la prison civile de Cotonou

.Quelle suite pour ces personnes abusivement détenues ? .Nécessité de réformer le système judiciaire béninois

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Privé de ses mouvements depuis le 15 avril 2021, soit au lendemain de la présidentielle de 2021, Joël Aïvo, le leader de la coalition de l’opposition Front pour la Restauration de la Démocratie (FRD), ne s’apitoie point sur son sort. A la prison civile de Cotonou où il purge une peine de 10 ans de prison pour « tentative de coup d’état et blanchiment d’argent », le Constitutionnaliste a œuvré à la libération de plusieurs détenus oubliés dans le couloir de la maison d’arrêt de Cotonou.

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Face au système pénitentiaire béninois en proie à une série de dysfonctionnements dont les détentions non justifiées et abusives, l’universitaire Joël Aïvo qui séjourne à la prison civile de Cotonou depuis avril 2021, s’investit dans la libération des prisonniers oubliés par la justice ou abusivement détenus. Et comme tout concourt à l’accomplissement des « intentions saines », le Constitutionnaliste a réussi, grâce à son plaidoyer et celui de ses avocats, à faire libérer cinq (05) détenus ‘’oubliés’’ à la prison civile de Cotonou depuis de longues années.
Arrêté le 19 février 2004 et placé en détention provisoire, l’un des prisonniers ( Clément Allagbé) qui totalisait 17 ans d’incarcération sans jugement depuis son placement sous mandat de dépôt, est désormais libre de ses mouvements après que le Professeur Joël Aïvo ait confié son dossier à l’un de ses avocats, Maître Nadine Dossou Sakponou qui a aussitôt enclenché le dossier. Les procédures nécessaires auprès du Ministère de la justice, et de la Cour d’appel ont permis, le 30 novembre 2021, soit 6 mois après les démarches, une remise en liberté provisoire sans aucune condamnation et un casier judiciaire vierge. Faut-il le souligner, en détention, sa femme est décédée et sa fille qui avait 9 ans au moment de son arrestation est aujourd’hui une femme accomplie de 27 ans. Pour sa part, totalisant 19 ans de détention provisoire, Issa Gogan qui a été placé sous mandat de dépôt le 21 mai 2003 à 23 ans, sera libéré le 10 juillet et sort de prison le 11 juillet 2023 à 43 ans, après l’intervention de Joël Aïvo.
Ulrich Kinda, lui qui était reconnu pour les petits métiers au sein de la maison d’arrêt de Cotonou, avec 18 ans et 6 mois de détention au compteur, connaîtra également la même chance que les deux premiers après les investigations des avocats du professeur Aïvo qui n’ont retrouvé aucune des pièces du dossier judiciaire. Joint au téléphone, ce dernier a confirmé sa relaxe et le rôle joué par le professeur Aïvo et ses avocats. D’ailleurs, il n’a pas tari de remerciements à l’endroit de ses « sauveurs ».
D’autres oubliés libérés
Nigérian d’origine, David Ndukwe aura, grâce à la pression des avocats du Constitutionnaliste, la chance d’être libéré après un procès au cours duquel il a été condamné à 05 ans de prison ferme alors qu’il a déjà passé plus de 09 ans en détention. Le dernier des cinq libérés, Hubert Mètinhoué, lui, sera libéré pour rejoindre sa famille après 7 ans de détention préventive. Une libération toujours rendue possible grâce aux actions et plaidoyers engagés par l’Universitaire et les siens. Avec ces libérations, Joël Aïvo aura contribué à faire libérer les 3 plus vieux prisonniers de la prison civile de Cotonou. Ce sont sans doute, les 3 détentions provisoires les plus longues de l’histoire judiciaire du Bénin.
Nécessité de réformer le système judiciaire béninois
Au vu des années perdues dans les couloirs de la prison de Cotonou par nombre de citoyens qui, pour la plupart se trouvent détruits en sortant de celle-ci, il est urgent de repenser, comme c’est déjà le cas dans plusieurs secteurs, le système carcéral et judiciaire béninois. Sinon, quelle suite pour ces personnes abusivement détenues ? Seront-elles indemnisées pour leur vie qui a été détruite ? Pour ces différents cas de détention abusive, quelles conséquences et quelles leçons la justice béninoise en tire-t-elle, d’autant plus que pendant toute la durée de leur détention, des juges d’instruction leur ont régulièrement renouvelé leur mandat de dépôt ? Pourquoi la justice a-t-elle ignoré les décisions de la Cour constitutionnelle (DCC 20-537 du 20 juillet 2020 et DCC 19-226 du 16 Mai 2019), déclarant contraires à la constitution les détentions préventives d’Ulrich Kinda et Issa Gogan ? Qui sont les responsables d’une telle faillite judiciaire ? Autant de questions auxquelles la justice béninoise doit répondre pour pouvoir corriger le système pénitentiaire qui, au lieu de corriger les erreurs des fautifs au vue de la loi, les détruits.

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