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Liberté de presse au Bénin : Brice Dénis Fagbemi, élu député UPR fait violence et menaces sur un journaliste 

(Un commissaire de Police Républicaine complice)

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Le journaliste Jérôme Agozounnon, Dah Gboglo est menacé. Le promoteur du journal Chasseur infos plus a été violenté par Brice Denis Fagbémi pour avoir dénoncé une supercherie de l’intéressé et s’être opposé à ses dessous de table. Une véritable menaces pour la liberté de presse à laquelle le procureur doit s’intéresser au fonds ainsi que l’UPMB. 

 

 

Intégralité de la déclaration de presse de la victime

 

Déclaration de presse de Monsieur Jérôme AGONZONNON alias Dah GBOGLO suite à son arrestation arbitraire sur instigation du sieur Brice Dénis FAGBEMI

 

Chers confrères,

Chères consœurs

Chers professionnels des médias bonsoir.

A l’orée de cette nouvelle année, je me fais le devoir fraternel de vous présenter mes vœux de paix, de santé, de prospérités intégrales dans vos vies. Que le créateur du ciel et de la terre veille sur nous tous.

L’exercice de ce jour est inédit. Car l’heure est grave. Notre profession est à la croisée des chemins. Si je suis devant vous en liberté entrain de vous parler de vive voix, c’est grâce à la providence divine. Je lui rends grâce. J’ai échappé belle !

En effet le vendredi 3 février 2023, le Journal Chasseur des Infos Plus dont je suis le promoteur a publié un article en manchette sur la gestion des commandes publiques à la Mairie d’Abomey-Calavi. La Une du journal avait été postée sur les réseaux sociaux vers 6h30mn. Mais vers 07h55, j’avais été contacté par le sieur Prudent NASSEOU un ancien collègue de la Radio Tado. Ce dernier souhaiterait me voir d’urgence au sujet de l’information publiée en manchette du journal. Je lui avais expliqué que je ne serais disponible que dans l’après-midi. Mais Prudent NASSEOU m’avait intercepté à 08h 22 alors que j’allais à la radio, pour me dire que Brice Dénis FAGBEMI était inquiété par la publication de cet article. Grand avait été mon étonnement car son nom n’avait été évoqué nulle part dans l’article. M. Prudent NASSEOU avait donc sollicité une rencontre entre moi et le sieur Brice Dénis FAGBEMI qui aurait souhaité qu’on lui dise les commanditaires de l’article. A sa requête j’ai opposé une fin de non-recevoir. Quelques instants plus tard, c’est le nommé JANDEL GLESSOUGBE qui vient à la charge. Il avait déclaré que le sieur Brice Dénis FAGBEMI voulait me voir en personne pour parler d’un éventuel contrat de partenariat avec le journal. Je lui ai signifié que je n’étais pas disponible compte tenu de mon programme chargé à la Radio. Mais les minutes ayant suivi, le sieur Brice Dénis FAGBEMI s’est mis à appeler mon numéro de téléphone sans arrêt. Je l’avais ignoré car je ne trouvais pas nécessaire de le rencontrer. C’est vers 19h30 que Jandel GLESSOUGBE ainsi que Prudent NASSEOU m’appela pour me demander pardon de prendre l’appel du sieur Brice Dénis FAGBEMI. Ce que j’ai fini par faire. Ce dernier prétextait qu’il se rendait à Lomé mais qu’il devrait me voir avant de s’y rendre. Mais je lui avais dit qu’il pouvait voyager et qu’on se verrait si nécessaire à son retour. Mais il s’est opposé. C’est ainsi que sur son insistance, je me suis rendu dans un restaurant situé à Abomey-Calavi où il m’attendait déjà. Une fois sur les lieux, je l’avais retrouvé assis seul au bord d’une table. Il m’a expliqué qu’il a été touché par l’article du journal. Il avait reconnu qu’il a vraiment pris la commande mais l’a faite exécuter par une société prête nom. Mais qu’il ne souhaiterait plus qu’il y ait des publications sur cette affaire. D’un coup, le ton monte et il dit qu’il connaît les instigateurs de cette campagne de presse. Mais que ces derniers sont petits. Que lui il n’est pas un petit politicien. Qu’ils ne savent pas comment lui s’est retrouvé sur la liste pour se faire élire député. Que la politique est une affaire de moyens financiers. Que lui, il a donné 50 millions au maire Angelo AHOUANDJINOU pour se faire positionner tête de liste dans la 6è circonscription électorale. Et que c’est le chef de l’Etat qui avait appelé pour imposer Victor Prudent TOKPANOU comme tête de liste. C’est pour cette raison que lui Brice Dénis FAGBEMI s’est retrouvé en 2è position. Moi je lui ai dit que ce débat n’est pas l’objet de ma présence ici. Dans la foulée le sieur Brice Dénis FAGBEMI sort une liasse de billets de banque qu’il pose sur la table et me demanda de les compter, ce que j’ai refusé en lui demandant l’origine de cette somme. J’ai ajouté que je ne saurais en parler en absence de Prudent NASSEOU et JANDEL GLESSOUGBE. Le temps que je finisse cette phrase, un groupe de quatre hommes a foncé sur moi et ramassa mes téléphones. L’un d’eux m’intima l’ordre de prendre l’argent Je m’y suis opposé. J’ai demandé que Brice Dénis FAGBEMI reprenne son argent puisque que c’est lui-même qui l’avait posé sur la table. Un autre élément du groupe s’est mis à me filmer avec son téléphone portable. Dans ma résistance à toucher à l’argent posé sur la table, ils avaient demandé que je les suivent. Je me suis opposé. J’ai demandé le mandat d’amener, ou leurs cartes professionnelles. C’est à ce moment qu’un homme en uniforme de la police républicaine est sorti de la pénombre. Et ils m’avaient embarqué dans un véhicule Lexus 350 immatriculé BP. Et c’est le sieur Brice Dénis FAGBEMI qui avait pris le volant. Ils m’ont donc conduit avec mon accompagnateur au poste avance de police de Togoudo. Sur le chemin, le sieur Brice Dénis FAGBEMI l’intimait l’ordre de dire que c’est le CA Pierre GBEGNON ou celui de Glo djigbé Monsieur SETONDJI BOCO qui a commandité l’article. C’est à cette seule condition qu’ils promettent de me libérer. J’ai refusé de participer à un tel mensonge. L’un des hommes avait voulu enfoncer la liasse de billets dans ma poche et je l’ai repoussé. C’est une fois sur les lieux que j’ai constaté que j’étais dans une unité de police. Le chef poste m’invite alors dans son bureau pour me tendre un document dans lequel il écrit noir sur blanc que « moi Jérôme AGONZOUNON alias Dah Gbôglô je reconnais avoir pris des mains du sieur Brice Dénis FAGBEMI la somme d’un million de francs CFA « . Il me demanda de signer. Quand j’ai lu, j’ai refusé de signer. Et que si c’est l’interrogatoire, j’exige la présence de mon avocat. C’est ainsi que les échanges ce sont arrêtés cette nuit vers 21h30. Et sans qu’on me notifie garde à vue, j’ai été contraint de passer la nuit à ce poste de police. Quelques minutes après mon arrestation mes confrères NASSEOU Prudent et Jandel GLESSOUGBE qui entre temps me faisait comprendre qu’ils n’étaient pas disponible sont venus automatiquement au poste de police me faisant comprendre que de leurs révéler la source de mon information pour qu’ils puissent dire au sieur FAGBEMI de me libérer

Le lendemain, j’ai été rejoint par mon avocat. Ce dernier a relevé les anomalies dans la procédure. Lors de l’audition, l’Officier de police judiciaire me demande pourquoi je m’étais retrouvé autour d’une table où il y avait le montant d’un million ? Je lui ai expliqué que j’ai été invité par le sieur Brice Dénis FAGBEMI. Et qu’à mon arrivée sur les lieux il était seul à cette table, donc il lui était permis de déposer son argent où ça lui plaît puisqu’il est le maître de cette table. J’ai ajouté que la veille, l’officier avait tenté de me faire signer un document prouvant le contraire. Quand mon avocat avait insisté que mention soit fait au procès-verbal, l’Officier avait suspendu l’audition pour s’en référer au sieur Brice Dénis FAGBEMI.

C’est ainsi que le procureur de la République près du tribunal d’Abomey-Calavi informé, avait instruit pour ma relaxe. C’est donc grâce à l’indépendance de la justice de mon pays que je suis libre devant vous ce jour.

Mes observations

1. Il n’a jamais été question d’argent quand j’ai échangé avec les confrères Prudent NASSEOU et Jandel GLESSOUGBE. La question que je pose est de savoir pourquoi le sieur Brice Dénis FAGBEMI avait posé une liasse de billets devant moi une fois sur les lieux? Selon mes recoupements, cette stratégie avait été décidée avec l’implication d’un autre élu communal dont je tais le nom pour le moment.

2. A l’arrivée des hommes, aucun d’eux n’avait une carte professionnelle permettant de les identifier, ils n’avaient pas de mandat d’amener ni de soit transmis. Je n’avais pas reçu de convocation. Et l’opération avait été menée par le véhicule privé du sieur Brice Dénis FAGBEMI qui était lui-même au volant. Je conclus donc qu’il s’agit d’une tentative de kidnapping et d’assassinat manqués.

En conclusion, j’ai échappé à une tentative de kidnapping orchestrée par Brice Dénis FAGBEMI. Tous les indices sont réunis. Et j’en appelle au Procureur de la République près le tribunal de première instance de deuxième classe d’Abomey-Calavi d’ouvrir une information judiciaire pour situer les responsabilités.

Pour finir, je sollicite l’intervention personnelle du chef de l’Etat pour un audit de la gestion du Maire Angelo AHOUANDJINOU avant l’arrivée de la SE car les gens ont des choses à cacher.

C’est ce que je dénonce et ils veulent me supprimer. Je crains pour ma sécurité. Si quelque chose m’arrive vous savez désormais à qui en ai le responsable. Mais sachez aussi une chose je ne suis pas la seule cible. Il y a d’autres confrères sur la liste.

 

Je vous remercie.

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