23 mai 2021-23 mai 2022. Déjà 365 jours que Patrice Talon a été réinvesti chef de l’Etat du Bénin. Le président réélu a placé mon mandat sous le sceau du « hautement social », mais l’attente se prolonge et devient longue.
« Le développement, ça y est » ! C’est le projet de société de Patrice Talon pour un second quinquennat. Après un premier mandat difficile pour le peuple, où le mot d’ordre connu de tous était : « serrez les ceintures », le réformateur a annoncé un hautement social qui peine à se concrétiser. Face à la Covid-19, on a noté certes de l’assistance à la population, mais toujours est-il que la misère et la disette continuent par battre leur plein au Bénin. Tout est devenu cher du fait des crises successives dans le monde, ce qui retarde pour l’heure encore le hautement social qu’attendent tous les béninois. Du Nord au Sud, il n’est pas à cacher la misère ambiante des Béninois. Et pendant ce temps, la trouvaille du gouvernement est une tournée d’explication boudée par la majorité des populations. Même les moins illuminés ont déploré cette initiative pour laquelle, des « rassasiés ou repus » vont à la rencontre des « affamés » à qui ils expliquent les raisons de cette faim chronique. C’est tout sauf de la compassion. Mais le gouvernement a maintenu son plan. Après les membres de l’équipe gouvernementale, c’est le tour des équipes municipales qui relaient en boucle les arguments du gouvernement et les efforts faits, lesquels efforts n’ont pas encore convaincu le peuple. Alors que la production locale est, elle-même, sujette à la cherté, le gouvernement avance la guerre en Ukraine et la pandémie, ce qui n’est pas du goût des populations. Selon beaucoup, le budget investi dans cette tournée aurait pu servir à soulager la peine de plus d’un. Quant à la politique de maîtrise et de régulation de prix, c’est encore des effets annonces quand on sait que chaque commerçant continue par faire sa loi, se targuant parfois du libéralisme économique. Quant à la mise en place d’infrastructures, les efforts se poursuivent cependant. On note de nouvelles ambitions, mais les populations invitent à une pause le temps de se préoccuper de leur survie alimentaire.
Lawal Rafiou