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Augmentation des salaires au Bénin: 60.000 FCFA, SMIG minimum attendu par les syndicalistes

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Dans le cadre de la première session ordinaire de la Commission nationale de Concertation, de Consultation et de Négociations collectives de l’année 2022, le gouvernement rencontre ce mardi 26 avril 2022, les syndicats. La revalorisation des salaires des travailleurs, c’est le point principal inscrit à l’ordre du jour de cette session.

Le gouvernement rencontre ce mardi 26 avril, les responsables des centrales et confédérations syndicales. La question de la revalorisation annoncée des salaires dans le Programme d’actions du gouvernement 2 (PAG 2021-2026), est le principal sujet des échanges. Le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noël Chadaré, espère que les propositions qui seront faites aux syndicalistes, seront à la hauteur de leurs attentes. « Depuis 2011, on n’a pas vu les salaires augmentés, le SMIG depuis 2014 (…). Les espérances, le plancher au minimum 30% (…) on veut plus que ça, plus de 30%. Nos attentes ne seraient pas comblées si c’est en deçà de cela », a confié le syndicaliste dans un entretien accordé à Frissons radio. Il a émis le vœu que cela passe de 40.000 à 60.000 FCFA.

Dans son intervention, le syndicaliste a également souhaité que les salaires politiques soient appliqués aux autres travailleurs.

Point des négociations Gouvernement-syndicats

Le gouvernement et les organisations patronales et syndicales de travailleurs ont échangé hier mardi 26 avril 2022 sur le projet de relèvement du salaire des travailleurs annoncé par le président Patrice Talon. Les premières résolutions concernent surtout le SNIG puis la revalorisation suivant quatre paliers définis et qui seront discuté encore en commission.

Le Conseil national du patronat (CNP), la Confédération nationale des employeurs du Bénin (CONEB) et les trois Centrales et Confédérations syndicales les plus représentatives à savoir: CSTB, COSI-Bénin et CSA-Bénin, des ministres du gouvernement sous la direction du chef de l’Etat, Patrice Talon. C’est là les acteurs autour de la table pour les négociations gouvernement-syndicats quant au projet de relèvement du salaire des travailleurs au Bénin. Ainsi, de l’harmonisation des discussions, les acteurs sont parvenus à un consensus autour du niveau de relèvement de 30% pour ce qui est du SMIG. Il pourrait ainsi s’établir très prochainement selon cette prévision à 52.000 FCFA avec une police d’assurance-maladie à la charge des employeurs s’agissant des employés à faible revenu. Pour ce qui est des salaires dans le public, le gouvernement et les partenaires sociaux, entendent privilégier consacrer un quantum à la revalorisation en tenant compte des autres priorités de l’Etat qui a besoin de recruter en masse pour résorber le chômage, mais aussi de créer les conditions pour fournir des services de qualité aux usagers de l’administration publique. Dès lors, il faudra définir le niveau global de l’augmentation de la masse salariale pour ensuite agir grâce à celui-ci. Une fois ce principe adopté, l’application donnera lieu à un relèvement du point indiciaire assorti d’une augmentation selon les niveaux de rémunération. Lors des débats, le président Patrice Talon s’est montré préoccupé par le cas des aspirants aux métiers d’enseignant (AME). Il a attiré l’attention des partenaires sociaux sur la pertinence d’un relèvement général des salaires et l’idée de l’extension à douze mois des revenus de cette catégorie qui préoccupe également les organisations syndicales. Deux (02) niveaux d’augmentation ont été globalement ciblés. Une amélioration du point d’indice pour impacter aussi bien les pensions des retraités que les salaires, puis une augmentation différenciée des salaires et des pensions de façon à impacter plus fortement les bas salaires et moins fortement les salaires élevés. Les quatre paliers retenus sont 52.000 à 100.000 F CFA, 100.001 à 200.000 F CFA, 200.001 à 500.000 F CFA et enfin, 500.001 F CFA et plus. Pour ce qui est des pourcentages à appliquer à chaque palier, une séance de la commission en charge des travaux s’y penchera.

Rafiou LAWAL

 

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