Après un long moment de silence sur l’application de l’arrêté ministériel de 2008 qui fixe le prix de grammage du pain à l’usine, les boulangeries s’organisent à respecter les prix de vente autrefois arrêtés.
Si plusieurs années en arrières, la hausse du prix du pain avait été retenue, mais non appliquée, les acteurs du secteur de la boulangerie se ménagent à appliquer les coûts fixés. Dans un contexte où le prix de la farine de blé connaît une flambée, de 100 F CFA préalablement appliqué aux revendeurs et bonnes dames, le pain à l’usine est en voie d’être cédé à 112 F CFA pour une baguette de 160 g exigé par l’État. Selon les promoteurs de boulangeries, beaucoup de difficultés plombent ce secteur de transformation agroalimentaire. Il s’agit de la cherté du blé et d’autres matières qui entrent dans la production du pain. Dos au mur, ces derniers décident de s’organiser pour éviter de s’engouffrer davantage dans l’endettement et les pertes énormes. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui a conduit l’Association des Promoteurs et Exploitants de Boulangeries des Départements de l’Atlantique-Littoral (APEB/ Atl-Litt) au cabinet de la ministre en charge de l’industrie et du commerce, Shadiya Alimatou Assouman, le jeudi 03 Mars 2022. Reçus par Laurent Gbèdasso Akpo, DC du ministre de l’industrie et du commerce, le président de l’APEB/ Atl-Litt, Anselme Aguemon et ses collègues de l’Ouémé-Plateau, ont expliqué, au nom de leurs pairs, la vision de l’APEB Atlantique- Littoral et les difficultés liées à la production du pain. Anselme Aguemon, a l’occasion, a plaidé pour que le ministère intervienne afin d’aider les boulangeries à tenir debout et résister aux chocs endogènes. En réponse au plaidoyer de ses hôtes, le Directeur de cabinet du ministre de l’industrie et du commerce, a rassuré les promoteurs de boulangeries de la disponibilité et du soutien du ministère. Il a demandé que les doléances de l’APEB Atlantique-Littoral soient transmises à la direction départementale du ministère pour les dispositions nécessaires à prendre à cet effet. Mais en attendant, Laurent Gbèdasso Akpo, a rappelé aux promoteurs l’essentiel de l’arrêté ministériel de 2008 avant de les inviter à s’y conformer en attendant d’autres mesures. Cet arrêté ministériel, il faut le rappeler, fixe à 112 F le pain de 160 g. Aussi, la production du petit pain, source de plusieurs problèmes économiques au niveau des boulangeries a été évoquée. Il ne serait pas surprenant de voir disparaître les « petits pains » chez les bonnes dames, l’arrêté ministériel n’ayant pas reconnu depuis 2008 sa production. Et bien avant cela, l’APEB Atlantique-Littoral a déjà eu une séance de travail semaine avec M. Gratien Adjagboni, président de l’Association Nationale des Promoteurs et Exploitants de Boulangeries au Bénin au sujet des mêmes préoccupations.
Source: E.S