Votre journal est allé ce weekend à la rencontre d’une de personnalité de grande générosité qui fait beaucoup dans le social afin de sauver des vies. Edwina Paul, puisque c’est d’elle il s’agit est une philanthrope Haïtienne, très discrète. Elle s’est confiée à nous au détour d’un entretien que nous vous invitons à lire religieusement.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, veuillez-vous présenter svp?
Edwina : Je suis Madame Edwina PAUL, née dans la cote du Sud. Issue d’une famille de 21 enfants, je suis Haïtienne, mère célibataire et présidente de la Fondation » FANM SE POTO MITAN « .
*Parlez-nous un peu de votre fondation, depuis sa création à nos jours*
Edwina : depuis mon enfance j’ai toujours voulu aider les plus petits ainsi que ceux qui sont dans le besoin. Je suis naturellement attirée par le combat que mènent des jeunes mères célibataires et d’autres femmes qui font de leur mieux pour éduquer les enfants. J’ai toujours fait le choix de partager avec mon entourage et je me soucie du bien-être des autres. J’ai même été comparée à la mère Theresa aux vues de tout ce que je fais. A chaque fois que Haïti est frappée par des catastrophes naturelles, je collecte des fonds pour aider les nécessiteux. C’est ainsi qu’un jour l’idée m’est venue de fonder » FANM SE POTO MITAN « . C’est un rêve que je nourrissais depuis mon enfance. Depuis 10 ans je travaille constamment pour réaliser ce rêve pour soulager la peine des autres dans plusieurs domaine tel que l’agriculture, l’éducation, la santé, etc…
*Des distinctions à votre actif ?*
Non, pas vraiment! La société haïtienne a tendance à vous honorer lorsque vous êtes mort. Ce n’est que récemment j’ai reçu un award a l’étranger. En inde j’ai reçu un prix pour le travail humanitaire. Mais il faut préciser que ma mission n’est pas pour avoir des Prix. C’est d’aller au concret, aider, valoriser et protéger les autres. Si une personne est satisfaite et veut m’honorer d’accord mais avec ou sans distinction la lutte se poursuit.
*Des actions humanitaires réalisées à travers le monde ou seulement en Haïti votre pays d’origine ?*
Edwina : je travaille partout et avec tout le monde, il n’y a pas que les haïtiens qui sont en difficultés financières et qui sont dans le besoin. Je fais des projets à Bahamas, Mexique, Saint Domingue etc… c’est vrai que je suis haïtienne mais nous voulons toucher les femmes partout dans le monde sans ignorer la souffrance et les besoins des hommes. Notre priorité c’est les femmes.
*Vos projets à court, moyen et long terme*
Edwina : depuis le 14 août 2021 Haïti a été victime d’un tremblement de terre. Depuis lors nous accompagnons les familles. Au cours de ce mois de février nous serons à Saint Domingue pour rencontrer des gens afin de réaliser un projet pour les familles en difficultés. Ensuite nous voulons regrouper les jeunes, les encourager à vivre ensemble, construire des écoles, des formations professionnelles, des centres culturelles, bibliothèques etc.
*Haïti de nos jours, vous en pensez quoi ?*
Edwina : De nos jours c’est triste de constater ce qu’est devenu Haïti, la première république du monde. Ce que nous vivons c’est la conséquence de nos choix, mauvaises gestions etc. Mais nous soupirons après, le jour où tout sera rentré dans l’ordre et finalement pour que nos fils et nos filles puissent connaitre des jours meilleures.
*Pour l’amour que vous avez pour votre pays, que faut-il selon vous pour un réel développement d’Haïti ?*
Edwina : d’abord je nous invite à une prise de conscience. Nous devons chercher l’intérêt du pays au lieu de prioriser l’intérêt personnel, préparer des projets de développement, remaniement du système éducatif, sanitaire et judiciaire, respecter les lois, résoudre le problème de l’insécurité pour attirer les tourismes, attirer des investisseurs, valoriser les talents, protéger les ressources du pays et mettre les hommes qu’ils faut à la place qu’il faut.
*Un mot à l’endroit des haïtiens*
Edwina : Nous sommes tous des frères et sœurs, nous devons rechercher la paix, la fraternité, dans l’amour nous pouvons avancer et favoriser la réconciliation. Parce que sans l’unité nous ne pouvons aller nulle part, Haïti c’est nous. Le changement que nous voulons doit commencer par nous-même car, l’avenir du pays dépendra de nous.
*Votre mot de fin*
Nous devons nous unir pour sauver Haïti, défendre le pays. Tout comme nous l’avons fait dans le passé pour prendre notre indépendance, nous devons le faire aujourd’hui parce que le pays ne peut pas rester dans le chaos. C’est maintenant ou jamais de faire un effort pour changer l’image du pays. Vive la nation haïtienne, vivons dans l’amour et pensons pour Haïti. Je vous aime tous !