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Covid-19 et mesures d’hygiène au sein des cantines: Des gestes devenus ‘’rituels’’ dans les écoles 

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Conseillées pour la « bonne santé », certaines règles sont inscrites dans les habitudes des élèves, des cuisinières, des enseignants, etc. A la découverte de quelques règles d’hygiène corporelle, environnementale et alimentaire ayant force de loi dans les écoles à cantines depuis l’avènement de la pandémie de la Covid-19.

‘’Le port cache nez est obligatoire (Covid-19)’’. C’est ce qui est écrit à la craie sur la porte d’entrée de l’Ecole Maternelle (EM) Towéta sise dans le sixième arrondissement de Cotonou. Cette obligation est faite aux usagers de l’EM Towéta. A l’intérieur, les écoliers, des petits d’une tranche d’âge située entre 2 ans, deux ans et demie et 4 ans, sont, pourtant, sans masque. Ceci en raison d’un message du ministre des enseignements maternel et primaire adressé aux acteurs de l’école en août 2020 à l’occasion de la rentrée scolaire, Salimane Karimou qui indique que « le port du masque de protection est obligatoire pour tous les usagers de l’école autres que les apprenants. Pour ces derniers, en raison de leurs âges, le port de masque est certes recommandé mais pas obligatoire ».

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L’EM-Towéta impose d’autres règles relatives à l’hygiène. « (…) A l’arrivée des enfants à l’école le matin, ils se lavent les mains. Un horaire est aménagé, entre 9h20mn et 9h30 la matinée et à 16 heures dans la soirée, pour conduire les enfants aux toilettes. A la sortie des toilettes, ils se lavent les mains. Les enseignants veillent au lavage régulier des mains des enfants », explique Reine Donatienne Aze Amoussou, directrice de l’EM-Towéta. A l’EM-Towéta, le lavage des mains n’est pas imposé qu’aux écoliers. « Les parents qui entrent dans l’école doivent se laver les mains avant de se diriger vers la salle de leurs enfants », indique la directrice qui précise que ces règles se sont renforcées à partir de la rentrée 2020-2021 à cause de la pandémie de coronavirus.


A la cuisine de l’école, deux cuisinières surveillent la cuisson du riz mélangé au ‘’niébé’’ (Ndlr, variété d’haricot blanc) prévu au menu ce jeudi 30 septembre 2021. Le repas sera servi aux cent-cinquante élèves que compte l’école à partir de 9h30mn mais Amour Jeanne Akouvi, la responsable cuisinière à l’EM Towéta, a pris service dès 7 heures. La cuisinière est venue tôt pour nettoyer la cuisine, les ustensiles et le couvert. « Les plats ont été lavés la veille (Ndlr, mercredi) et je suis venue les rincer une seconde fois », confie-t-elle un masque de protection contre la Covid-19 vissé à la bouche. Selon Zoubératou Bachabi, l’enseignante en charge du suivi des cantines, les cuisinières sont dotées de blouson et de chapeau. « On n’entre pas à la cuisine de l’EM-Towéta chaussé », avertit-elle.
A quelques kilomètres de là, à l’Ecole Primaire Publique de (EPP) Yelognisse sise dans la commune d’Abomey-Calavi, département de l’Atlantique, les cuisinières suivent également des règles d’hygiène. « Nous nous prenons le soin de nous disposer à un mètre l’une de l’autre au sein de la cuisine lors de l’accomplissement des tâches. Les plats, les cuillères sont désinfectés à l’eau bouillie avant toute utilisation », détaille Bernadette Houinsou, la responsable des femmes cuisinières. Selon les directives du Programme Alimentaire Mondial (Pam), l’hygiène passe également par la propreté du matériel et des équipements. « Il s’agit de laver et maintenir toujours propre la batterie de cuisine (marmites, louches, écumoire, couverts et autres) les laver avec de l’eau et du savon et rincer à grande eau, désinfecter ou faire bouillir le couvert après chaque usage », rappelle la Chargée du Programme des cantines scolaires. Les « règles existaient préalablement » mais elles ont été renforcées au niveau des « adultes intervenant dans la gestion de la cantine scolaire : les cuisinières, les enseignants, les parents d’élèves », confirme Eunice Nago, Chargée du Programme des cantines scolaires.
A 12H15 mn à l’EPP Yélognissè, le repas, du riz au pois jaune accompagné de friture au poisson est servi à chaque écolier. L’école ne disposant pas encore de réfectoire, les élèves mangent dans les salles de classe, disposés deux à deux sur chaque table-banc.
A l’Epp Yelognisse, l’hygiène n’est pas que corporel. « L’entretien des alentours de la cuisine se fait tous les soirs à 16H45mn par une équipe formée de grands élèves et d’un enseignant », indique Clarisse Ayadji épouse Lode, l’adjointe de la directrice de l’Ecole Primaire Publique de (EPP) Yelognisse.
…au prix de la « bonne santé »
Une autre méthode en lieu et place du travail a été mise en place à l’Epp Yelognisse en raison des « difficultés » liées à la disposition des écoliers selon les mesures recommandées. « Il est difficile à l’enseignant de circuler entre les enfants pour voir l’effectivité des travaux d’enseignement, d’apprentissage-évaluation. Nous adoptons désormais les travaux par paire », a précisé Clarisse Ayadji épouse Lode, l’adjointe de la directrice de l’Ecole Primaire Publique de (EPP) Yelognisse.
Pour le compte de l’année scolaire 2021-2022, des repas chauds et nutritifs seront servis du premier au dernier jour des classes à plus de 650 000 élèves répartis dans 3 850 écoles pris en compte dans le cadre du Programme National d’Alimentation Scolaire (Pnasi).

Par Marc MENSAH

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