À quelques mois des élections générales de 2026, la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) a paraphé, mardi 16 septembre 2025, aux côtés du Bloc Républicain (BR) et de l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), un accord de « coalition parlementaire et de gouvernance ». Cette alliance intervient au moment où la FCBE, n’entend plus être de l’opposition à partir de 2026. Le protocole d’entente signé, mardi 15 septembre 2025 entre le Bloc Républicain, l’Union Progressiste le Renouveau et la Force Cauris pour un Bénin Émergent a pris de court plus d’un observateur. Officiellement, cet acte « s’inscrit dans la perspective des élections générales de 2026 en l’occurrence la présidentielle ». Dans ce trio, le BR et l’UPR sont des formations de la mouvance présidentielle, tandis que la FCBE demeure classée dans l’opposition. La présence de Paul Hounkpè, premier responsable de la FCBE, aux côtés des ténors de la mouvance, suscite donc des interrogations sur la portée réelle de ce rapprochement. Interrogée, la cellule de communication de la FCBE se veut claire : « Ce qu’il s’est passé ce mardi est bien conforme à l’esprit des lois électorales en vigueur au Bénin. Mieux, il ouvre la voie à plusieurs scénarios bénéfiques à l’opposition. »
Selon ces responsables, l’accord vise à permettre à la FCBE de présenter un ticket présidentiel autonome. « Avec la signature de ces accords, indique la cellule de communication, l’opposition a la chance de présenter un autre duo de candidature outre celui qu’on attend des LD. C’est désormais clair que l’accord de gouvernance permet à la FCBE de disposer elle aussi d’un duo de candidats pour l’opposition. ».
La formation de Paul Hounkpè précise qu’il ne s’agit « ni de fusion, ni d’alliance » et que le parti « continue de garder toute son autonomie et ira aux élections sous la bannière Cauris et non avec Upr ou Br ». L’accord, martèle la FCBE, n’a « rien à voir avec la gouvernance de la rupture » et ne vise qu’un objectif : « avoir le nombre de parrains exigés par la loi afin de présenter son duo de candidats ».
À l’approche de la fin du deuxième mandat du président Patrice Talon, en 2026, cette stratégie apparaît comme un calcul politique soigneusement pesé. « La FCBE a signé ces accords juste pour avoir le nombre de parrains exigés par la loi afin de présenter son duo de candidats. À y voir de près, la formule trouvée par la FCBE semble intelligente pour continuer d’animer la vie politique du pays », conclut la cellule de communication.
C.N