Centre « Maman Marguerite » de Cotonou : Un projet pour améliorer les conditions d’accueil et d’insertion des enfants vulnérables lancé
Le Centre d’accueil et de formation « Maman Marguerite » (CAFMM) d’Aïdjèdo à Cotonou a abrité ce lundi 16 novembre 2025, le lancement du projet d’Amélioration des conditions d’accueil, d’accompagnement et d’insertion des garçons et filles en situation difficile dans la commune de Cotonou réalisé avec l’appui financier de « Help Alliance ». Cette cérémonie a été rehaussée par la présence de nombreuses autorités politico-administratives ; du Country manager Ghana, Ilse ADRIAEN et du Country manager Bénin, Matthias LEFEVRE.
Dans son mot de bienvenue, le Coordonnateur local de la Pastorale des jeunes, Toussaint ASSOGBAHOU a laissé entendre que la mission du Centre « Maman Marguerite » est d’accueillir les enfants en situation difficile et de les aider comme l’a dit Don Bosco, à devenir de bons citoyens. « Nous voulons former des bâtisseurs pour la société mais également pour le monde. Et si nous ne prenons pas soin de ces enfants, c’est l’avenir du pays qui est en danger », a-t-il martelé. M. ASSOGBAHOU a également précisé que pour mener à bien ses missions, le Centre dispose d’un point d’écoute et d’orientation situé dans le marché Dantokpa ; d’un centre de formation occupationnelle des jeunes filles et garçons, sanctionnée par le Certificat de Qualification aux Métiers (CQM) en couture-broderie, en vitrerie et en coiffure sur son site à Aïdjèdo et d’une école alternative qui offre un Programme de Cours Accélérés (PCA) aux filles et garçons, mineurs travailleurs, déscolarisés ou non et exclus du système formel sur son site à Aïdjèdo etc. Il a, pour clore ses propos, remercié leur partenaire privilégié « Help Alliance » pour avoir accepté de financer ce projet en vue du bien-être de ces enfants
A sa suite, la Représentante de « Help Alliance », Frida HOSSOU, en sa qualité de Agency supervisor, a fait savoir que sa structure a décidé de soutenir le Centre « Maman Marguerite » lorsqu’elle a découvert la baraque de Dantokpa. « Cela n’a pas été facile. Nous nous sommes renseignés en fonction de nos bases et de ce que le projet demandait. Nous avions rempli toutes les formalités jusqu’à l’obtention du financement. Et de temps à autre, nous venons voir comment cela se passe sur le terrain et prendre connaissance des difficultés et aujourd’hui, nous inaugurons le joyau », a-t-elle indiqué. Pour sa part, Mme ADRIAEN s’est réjouie de voir ce projet se concrétiser pour le bonheur des enfants vulnérables dans la commune de Cotonou. Elle a, pour finir, émis le vœu que les enfants prennent soin du joyau et a rassuré du suivi jusqu’au à la fin de ce projet qui va durer 2 ans.
Le clou de cette rencontre a été la présentation du projet aux acteurs institutionnels et parties prenantes de la commune de Cotonou pour la bonne implémentation afin d’obtenir leur accompagnement pour la durabilité de l’action. Aux dires de la chargée du programme du Centre « Maman Marguerite », Lionelle MEYIZOUN, ce projet ambitionne d’améliorer les conditions d’hébergement, de soutien et d’intégration des garçons et des filles en difficulté dans la commune de Cotonou. Il compte toucher 500 parents ou tuteurs des enfants ciblés et des parents issus des communautés de sa zone d’intervention. Comme activités prévues dans le cadre de ce projet, elle a cité la réfection du bloc sanitaire abritant la sécurisation nocturne des enfants en situation de rue ; les enquêtes sociales, médiations, recherches familiales et activités de parentalité positive ; les sillonnages nocturnes et diurnes, écoutes et alphabétisation ; la réinsertion scolaire ; la réfection des dortoirs des enfants en situation de rue ; des activités d’art ; l’accompagnement social personnalisé des enfants ; la réinsertion professionnelle ; le renforcement des capacités du personnel et enfin des activités d’arts plastiques, etc. En termes d’impacts attendus, Mme MEYIZOUN a mentionné l’amélioration du bien-être des enfants en situation de rue au marché Dantokpa à travers le développement physique, affectif, social et intellectuel des enfants bénéficiaires est renforcé. De même, a-t-elle poursuivi, les enfants ayant bénéficié du projet sont moins vulnérables et peu exposés aux divers problèmes de maltraitance, d’exploitation, de discrimination et de violences. Il est aussi envisagé que la sécurité, la moralité et l’éducation des enfants dans le respect de leurs droits soient préservées ainsi que leur réinsertion sociale et familiale favorisés. Signalons que cette cérémonie a pris fin par la coupure du ruban et la réception des locaux réaménagés.
Wendy J. KEDOTE
