Entrepreneuriales au Bénin : Près de 15 000 entreprises créées au 2ème trimestre 2025, la jeunesse en tête
Entre avril et juin 2025, 14 863 nouvelles entreprises ont vu le jour au Bénin. Si la dynamique reste portée par les jeunes, l’entreprise individuelle continue de dominer, tandis que la part des femmes entrepreneures recule légèrement.
Après un début d’année marqué par un rythme soutenu, la création d’entreprises au Bénin connaît un léger ralentissement au deuxième trimestre 2025. Les chiffres publiés par l’Observatoire du commerce, de l’industrie et des services (OCIS) font état de 14 863 immatriculations au Registre du commerce et du crédit mobilier, soit 2 % de moins que les 15 166 enregistrées entre janvier et mars. L’entreprise individuelle demeure la forme juridique préférée des porteurs de projets, représentant 89 % des immatriculations contre 11 % pour les sociétés. Appréciée pour sa simplicité et ses faibles coûts de mise en place, elle séduit aussi bien les commerçants et artisans que les prestataires de services. Toutefois, cette prédominance interroge sur la solidité à long terme de ces structures, souvent exposées aux aléas économiques. Sur le plan du genre, la part des femmes entrepreneures recule légèrement. Entre avril et juin, 5 509 entreprises dirigées par des femmes ont été créées, contre 5 714 au trimestre précédent, soit 37 % du total, contre 63 % pour les hommes. La répartition géographique reste concentrée autour de trois départements : l’Atlantique (28 %), le Littoral (25 %) et l’Ouémé (15 %) regroupent à eux seuls 68 % des créations. Cette concentration souligne l’importance des pôles urbains et portuaires dans l’activité économique, alors que les zones rurales demeurent en retrait, freinées par un accès limité au marché, aux financements et aux infrastructures. La jeunesse reste toutefois la force motrice de l’initiative privée. Pas moins de 86 % des entreprises créées au deuxième trimestre sont dirigées par des personnes âgées de 21 à 45 ans, confirmant un engouement croissant pour l’entrepreneuriat comme voie d’insertion professionnelle et levier de transformation économique. Pour un spécialiste de la rédaction, « le dynamisme entrepreneurial reste fort, une fois encore porté par la jeunesse, mais la prédominance de l’entreprise individuelle traduit un entrepreneuriat souvent de nécessité ». Il précise également que « le recul de la part féminine et la concentration géographique rappellent que l’inclusion et l’équilibre territorial doivent devenir des priorités pour assurer une croissance durable ».
Rafiou L.
