Le 7 août 2025, la Direction générale des impôts a réuni à Cotonou plusieurs acteurs du commerce en ligne pour expliquer les règles fiscales applicables au secteur. Entre opportunités d’allègement et craintes exprimées, la rencontre a permis d’ouvrir le dialogue.
A l’heure où le commerce en ligne gagne du terrain au Bénin, la Direction générale des impôts (DGI) veut s’assurer que les acteurs du secteur évoluent dans un cadre clair et conforme à la loi. Le 7 août 2025, elle a organisé une séance de sensibilisation dédiée aux e-commerçants, réunissant plusieurs dizaines de jeunes entrepreneurs. Conformément au Code général des impôts, les opérateurs du commerce en ligne sont soumis aux mêmes obligations que leurs homologues du commerce traditionnel. Ils doivent notamment émettre des factures normalisées par le biais de la plateforme e-MECeF, sans incidence sur le prix payé par le consommateur. Pour encourager la formalisation, la DGI a rappelé que les nouvelles entreprises, y compris en ligne, bénéficient d’une exonération de la patente pendant douze mois, ainsi que de réductions d’impôt progressives sur les trois premières années, à condition que leur chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas un milliard de FCFA. Si certains participants ont salué l’initiative comme une manière de renforcer leur crédibilité, d’autres ont fait part de leur inquiétude face à ce qu’ils considèrent comme une pression fiscale lourde pour de petites structures encore en croissance. D’autres séances d’échanges sont annoncées, avec l’ambition de concilier développement du e-commerce et respect des obligations fiscales, tout en maintenant un climat de confiance entre administration et entrepreneurs.
Rafiou Lawal