Lors de la quatrième session de son Comité de politique monétaire (CPM) tenue à Dakar, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a fixé les grandes lignes de la politique monétaire pour l’année 2025. Les débats ont mis l’accent sur la gestion des impacts des chocs externes, notamment la guerre en Ukraine, et les défis posés par la stabilité des prix face aux ambitions de croissance économique.
À l’aube d’une nouvelle année, la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) se penche sur l’avenir économique de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Mardi 03 décembre 2024, le siège de la BCEAO à Dakar a accueilli la quatrième et dernière session de l’année de son Comité de politique monétaire (CPM), une réunion cruciale pour établir les grandes orientations économiques pour 2025. Les membres du CPM, conscients des défis globaux, ont examiné les « évolutions économiques de la région », en prenant en compte des facteurs externes tels que « la guerre en Ukraine » et les perturbations continues des chaînes d’approvisionnement mondiales. À cela s’ajoute une inflation persistante, qui reste une préoccupation majeure pour plusieurs États membres. Les discussions ont également permis d’évaluer la politique monétaire de 2024 et son efficacité face aux turbulences économiques internationales. L’objectif est clair : « concilier la stabilité des prix avec la stimulation de la croissance économique ». La BCEAO est confrontée à une équation délicate où le maintien de l’inflation dans une « fourchette cible » doit se faire sans étouffer les perspectives de croissance. Les décisions prises lors de cette session influenceront directement les taux d’intérêt, la liquidité bancaire, et par conséquent, le coût du crédit pour les ménages et les entreprises. Pour 2025, les membres du CPM ont convenu de prioriser la stabilité financière tout en favorisant la création d’emplois. En effet, une politique monétaire adéquate peut non seulement soutenir l’activité économique, mais aussi contribuer à « réduire la pauvreté » et renforcer le pouvoir d’achat des populations. La BCEAO, dans ce contexte, joue un rôle central pour le développement économique et social de l’UEMOA. Les choix faits aujourd’hui par ses décideurs auront des répercussions significatives sur les dynamiques économiques régionales dans les mois à venir. La réunion de ce jour marque donc une étape décisive dans la définition des politiques économiques de l’UEMOA pour 2025.
Rafiou Lawal