Pour une meilleure gestion des ressources en eau et des écosystèmes transfrontaliers du Parc W, le Bénin, le Niger et le Burkina Faso se donnent la main. Mercredi 13 novembre 2024, avec l’appui des Partenaires techniques et financiers, il a été procédé au lancement de la plateforme régionale de gestion intégrée desdites ressources.
Le parc W, joyau écologique partagé entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger, se dote d’un outil pour la préservation de ses ressources naturelles : la plateforme régionale de gestion intégrée des ressources en eau et des écosystèmes. S’inscrivant dans le cadre du Projet d’amélioration de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) et de la gouvernance fondée sur la connaissance du bassin du Niger et du système aquifère d’Iullemeden- Taoudéni/Tanezrouft (NB- IITAS), piloté par l’Autorité du bassin du Niger (ABN), cette plateforme qui a vu le jour à Cotonou, mercredi 13 novembre 2024, se veut d’associer les 03 Etats partageant cet espace pour une gestion intelligente des richesses naturelles qui s’y trouvent. Dans son discours inaugural, le représentant du ministre de l’Énergie, de l’eau et des mines du Bénin, Bathia Eulethère, s’est empressé de saluer la mobilisation des participants autour de cette initiative. Saisissant l’occasion, il n’a pas manqué de rappeler l’objectif principal qui est de promouvoir une gestion intégrée des ressources en eau, tant souterraines que de surface, et renforcer la gouvernance des écosystèmes transfrontaliers. Le coordonnateur régional du projet, en rappelant les quatre composantes stratégiques du programme, a insisté sur l’importance de la « promotion de la gestion conjointe des eaux souterraines et des eaux de surface », qui constitue un pilier central du projet.
Un enjeu écologique et sécuritaire
Le parc W, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est confronté à plusieurs menaces : pression anthropique croissante, impacts des changements climatiques, et contexte sécuritaire préoccupant au Burkina Faso. Cette réalité rend d’autant plus urgente la mise en place d’une gestion intégrée et planifiée des ressources naturelles dans cet espace partagé. Pour Dembélé Jocelin Héré, président de la plateforme naturelle du parc W du Burkina Faso, la plateforme régionale est un outil clé pour la « gestion intégrée de ce complexe W au bénéfice de nos populations ». De son côté, Ibro Adamou, représentant du Secrétaire exécutif de l’ABN, a souligné que cet atelier est une opportunité majeure pour « améliorer la gestion intégrée des ressources au profit des communautés et de la résilience des écosystèmes ». Il a également rappelé l’engagement des neuf États membres de l’ABN (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Nigéria et Tchad) à œuvrer pour un développement durable et inclusif. Les travaux de cet atelier se poursuivront jusqu’au 16 novembre 2024, avec pour ambition de poser les bases d’une gouvernance durable des ressources du parc W et d’autres écosystèmes stratégiques du bassin du Niger. L’ensemble des parties prenantes entend, à travers cette plateforme, renforcer la coordination des actions et garantir une utilisation durable des ressources au profit des populations locales.
Laura LEKE (Stag)