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Répression annoncée pour les motocyclistes : La pression de trop qui étouffe le peuple béninois

(Huit ans après, la désillusion totale chez le béninois lambda)

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La population béninoise et particulièrement celle des grandes villes sera confrontée les jours à venir, à une nouvelle répression de la Police républicaine. Elle portera entre autres sur le non port de casque par le conducteur et la personne qu’il a remorquée à l’arrière ; l’absence de plaque d’immatriculation sur les motos à deux roues et le non-respect de la piste cyclable. L’annonce a été faite en début de semaine lors d’une conférence de presse de la hiérarchie policière, soutenue par les responsables du Centre national de sécurité routière (CNSR). Une décision qui écœure plus d’un des béninois qui ont déjà du mal à joindre les deux bouts ou à s’offrir régulièrement deux repas par jour. Implicitement, elle implique l’achat de casque pour ceux qui n’en possèdent pas et au-delà, deux casques. Ceux qui n’ont pas d’immatriculation pour leur moto doivent s’engager dans le processus avec la DTT, sans oublier le zèle avec lequel les éléments du Dg Souaïla Yaya font la répression à tout point de vue. Une situation qui, faudrait-il rappeler, crée l’insomnie déjà à nombre de béninois qui s’indignent de la décision de la haute hiérarchie Policière.

En situation normale, il s’agit d’une décision salutaire, dont l’intérêt n’est plus à démontrer. L’utilisateur d’un engin à deux roues, devant se protéger et partant éviter de mettre en danger la vie des autres usagers de la route. *Mais la période choisie pour cette répression et la situation économique en général ne sont pas du tout favorables. Et les dirigeants de l’État béninois sont bien placés pour apprécier la situation délicate que traverse notre pays avec actuellement peu d’issue possible perceptible à l’horizon.

Cette répression en réalité aura lieu dans une période où les grands axes routiers au cœur de Cotonou et Abomey-Calavi sont en chantier. Pour preuve, les préparatifs en cours pour l’échangeur de Vèdoko ne facilitent pas déjà la circulation de même que les travaux en cours sous l’échangeur de Godomey avec son prolongement vers Kindonou. Toutes choses qui nécessitent une certaine indulgence de la part des agents de sécurité envers le peuple.

 

 

Huit ans après, la désillusion totale chez le béninois lambda

Au lendemain de son élection en 2016, le président béninois, Patrice Talon avait demandé au peuple béninois de serrer les ceintures, car, arguait-il, les chantiers en cours sont énormes et nécessitent la participation de tous. On aurait pensé que cette invite à ‘’serrer les ceintures’’, ne dépasserait pas trois ans mais les choses sont restées intactes jusqu’à sa réélection en 2021 puis jusqu’à ce jour. L’inflation des produits de première nécessité, le panier de la ménagère plus maigre que jamais, la dissolution de certaines sociétés d’Etat…, créant ainsi des centaines de sans emploi et des fermetures de nombreux autres établissements privés.

Des décisions à peine mûries qui ont entrainé le pays dans des bras de fer inutiles avec ses voisins limitrophes, à savoir le Nigéria en premier lieu, le Togo puis récemment le Niger. Des situations qui ont d’une manière ou d’une autre impacté négativement le quotidien des béninois. Dans le même temps, des lois à polémique s’enchaînent. La réforme de la décentralisation qui au bout de deux ans a montré ses limites, le financement à coup de milliards des partis politiques qui n’ont que faire de ces sous et qui organisent des carnavals juste pour justifier les dépenses alors que le peuple s’échine et croupit dans la misère. On note la dissolution de nombreuses structures et la création d’agences à vau-l’eau où le processus de recrutement du personnel est souvent peu ouvert. Le peuple béninois aujourd’hui vit dans la résignation et ne sait à quel saint se vouer alors que son président et ses amis vivent dans les châteaux, coulant le doux miel sans se soucier du vrai peuple.

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