À la fin du deuxième trimestre de 2023, les finances des États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont montré une détérioration globale de 43,3 milliards, par rapport à la même période en 2022, atteignant ainsi 1108,2 milliards. Cette détérioration du solde budgétaire total de l’Union a principalement résulté de la détérioration de la situation budgétaire en Côte d’Ivoire, le pays ayant enregistré un déficit budgétaire de 419,9 milliards au deuxième trimestre de 2023, contre 319,7 milliards à la même période un an auparavant. Au cours de la période considérée, la masse monétaire et les créances sur les autres secteurs ont augmenté, tandis que les actifs extérieurs nets ont diminué.
Au deuxième trimestre de 2023, les échanges commerciaux de l’Union avec l’extérieur ont été caractérisés par une baisse des ventes et des achats, respectivement de 10,8 % et 6,4 %, par rapport au premier trimestre de l’année. Sur une base annuelle, les exportations de l’Union ont augmenté de 3,6 %, tandis que les importations ont chuté de 2,4 %. En Afrique subsaharienne, la croissance économique devrait également ralentir en 2023, pour atteindre 3,3 %. En effet, les économies du Nigeria et de l’Afrique du Sud, deux géants de la région, seront freinées par la situation sécuritaire en Afrique de l’Ouest, ainsi que par la conjoncture difficile dans le secteur pétrolier pour le Nigeria et les problèmes structurels de l’économie sud-africaine liés aux pénuries d’électricité, malgré la résilience annoncée dans le secteur des services au premier trimestre de l’année en cours.
Les services du Fonds monétaire international (FMI) ont indiqué dans leurs perspectives de l’économie mondiale publiées en juillet que la croissance mondiale devrait ralentir de 0,5 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, pour atteindre 3,0 % en 2023. Cependant, l’activité économique au premier semestre a été résiliente, améliorant ainsi les perspectives de croissance de 0,3 point de pourcentage par rapport à la prévision initiale d’avril 2023. Dans le même temps, les contraintes de financement des investissements persistent, exacerbées par les politiques monétaires des grandes banques centrales visant à contrer la hausse des prix.
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