Prison civile de Cotonou : L’opération « zéro téléphone » et la traque contre les produits prohibés lancées

Dans un contexte de remise en cause permanente de la gestion des maisons d’arrêts et surtout du bien-être des détenus, ce qui a, d’ailleurs, entrainé récemment le départ des régisseurs des centres pénitenciers du Bénin, le nouveau Régisseur de la prison civile de Cotonou, Marc Agossadou, se ménage à restaurer l’image de la maison carcérale de Cotonou. Face aux usages informels de téléphone portable par les détenus, le nouveau patron des lieux, quelques jours après sa prise de fonction, vient de lancer l’opération « zéro téléphone en lieu de détention » et une traque contre la consommation des produits prohibés dans la prison. Intervenant après la réalisation de vidéos en direct sur les réseaux sociaux par certains détenus, cette opération vise, d’une part, à en finir avec la légèreté et faire respecter les dispositions en matière légale. D’autre part, s’il est loisible de repérer des détenus affaiblis par la consommation des stupéfiants, alcools et autres types de produits, la traque lancée par Marc Agossadou et son équipe vise à garantir le bien-être physique aux mis en cause qui, point besoin de le rappeler, sont censés renaître et devenir d’honnêtes citoyens pour participer à la construction de l’édifice nationale. 

Quand on sait que les détenus quelques soient les raisons de leur admission dans les maisons carcérales, ont droit à des conditions humaines admises de tous, il est important que l’Agence Pénitentiaire du Bénin (APB) accompagne les régisseurs à divers niveaux pour un véritable respect de la vie humaine. Car, le Bénin a besoin de tout son capital humain.

L’autre défi, c’est sans doute celui de la longévité au poste des régisseurs au Bénin. Quand on sait que les mutations à la tête des maisons d’arrêt sont régulières, le Bénin qui, depuis 2016 s’est inscrit dans une dynamique de réformes pour une gestion responsable, gagnerait, comme c’est le cas dans d’autres pays, à créer un corps d’agents pénitentiaires. Cette action permettrait assurément de former une main d’œuvre ou des agents qualifiés pour la gestion des prisons. Cela va de la bonne image du Bénin.

Rafiou Lawal